Rijeka: Les racines historiques de la cité insulaire

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CITE DU VATICAN, Jeudi 5 juin 2003 (ZENIT.org) – Rijeka, sur l’île de Krk, était autrefois italienne, et s’appelait Fiume.

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Le pape a prononcé son premier discours en croate. Les célébrations aussi seront en croate, avec des éléments dans d’autres langues représentatives des minorités catholiques de la Nation.

La ville compte quelque 147.700 habitants, mais des habitants de toute la Croatie sont venus gonfler ce chiffre pour la visite de Jean-Paul II.

Rijeka est aujourd’hui un centre administratif et une ville universitaire, avec une solide tradition culturelle: théâtres, concerts, galeries d’art, musées. Son économie se fonde sur les activités du port d’où partent des navires et des ferries partant vers la côte dalmate, la Grèce et la Turquie.

C’est aussi un centre industriel, avec une raffinerie de pétrole, et des usines de papier à cigarette.

A l’origine la cité était peuplée de populations celtes. Puis elle fut occupée par les Romains et par les Croates et au moyen âge elle devint une forteresse Habsbourg opposée à la République de Venise.

Le sommet de sa splendeur fut au XVIIe siècle, grâce aux commerces maritimes. En 1769, elle fit partie du Royaume de Hongrie, et unique port maritime des pays du Danube.

Le terrible tremblement de terre de 1750 et la nouvelle exigence de la cité apportèrent une profonde transformation urbaine: les murs du vieux noyau furent abattus, de nouveaux quartiers virent le jour.

Au XIXe s., Rijeak est un port marchand de première importance et un centre industriel florissant, avec la plus grande manufacture de tabac de l’empire autrichien, une grande usine à papier, où l’on a installé la première machine à vapeur de l’Europe sud-orientale, et de grands chantiers navals.

Occupée par Daniele d’Annunzio, et par ses légionnaires en 1919 par le traité de Rapallo, et fut proclamé Etat libre de Fiume (1920-1924), elle est ensuite passée à l’Italie par le traité de Rome. L’histoire de l’Eglise est alors marqué par la figure du policier italien Giovanni Palatucci, originaire de la région de Naples et qui voulut rester en poste à Fiume, loin des siens, pour pouvoir sauver des vies, surtout des familles juives. Il est mort en déportation à Dachau.

Après la guerre, la ville devint croate, à l’intérieur de la République fédérale de Yougoslavie.

La voiture du pape Jean-Paul II est passée par la « Riva », grosse artère historique aux immeubles du XVIIIe s. Une église serbe orthodoxe dédiée à Saint Nicolas s’y trouve: elle a été édifiée en 1790 pour une population serbe arrivée à Rijeka en 1768. Les icônes du XVIIe s. qu’elle contient viennent de Bosnie et de Vojvodine.

Le « Korzo » (le « cours ») est un lieu de promenade et de rencontre de la ville nouvelle voulue par l’impératrice Marie-Thérèse après le tremblement de terre. Des quartiers nouveaux sont gagnés sur la mer. Mais ils eurent à souffrir de la seconde guerre mondiale.

Sur les ruines de thermes romains, une église dédiée à l’Assomption de Marie a été édifiée au moyen âge . Le campanile est roman, le clocher date du XVe s. La cathédrale est dédiée à Saint-Vit, patron de la ville. Aux environs le sanctuaire de Trsat est dédiée à Notre Dame de la Miséricorde.

L’archidiocèse remonte à 1920 où fut instituée une Administration apostolique. Il compte aujourd’hui quelque 289.000 habitants dont 198.300 catholiques, avec 90 paroisses, 4 églises où missions, 62 prêtres diocésains, 48 prêtres religieux, 54 religieux non prêtres, 190 religieuses, 13 séminaristes, 10 diacres permanents, 2 instituts scolaires, 8 associations de bienfaisance. Enfin, 1.929 personnes ont reçu le baptême dans l’Eglise catholique l’an dernier.

L’actuel archevêque d’Ivan Devcic est né en 1948 et il a été ordonné en 1975. Il a été nommé en l’an 2000.

Selon le Vatican Information Service, Rijeka se trouve au fond du golfe de Krk, berceau du glagolitique, une langue attribuée à saint Cyrille et que l’on ne parle plus aujourd’hui que dans certains secteurs de la Dalmatie.

Les Croates furent la seule nation à utiliser liturgiquement la langue glagolitique, née il y a plus de onze siècles, et Innocent IV leur accorda ce privilège en 1248. Le Saint-Siège fut attentif à cette liturgie particulière et on publia notamment à Rome plusieurs missels dans cette langue au cours des siècles suivants. Le privilège papal fut étendu à tous les territoires croates, généralement situés le long de la côte adriatique, où la liturgie glagolitique était utilisée.

En 1252, Innocent IV accorda à l’abbaye bénédictine d’Omisalj, située sur l’île de Krk, d’utiliser le glagolitique à la place du latin, alors que l’ordre était le principal diffuseur de la liturgie latine de par l’Europe.

Lorsque le Concile Vatican II (1962-1965) autorisa l’usage liturgique des langues vernaculaires, le glagolitique subsista dans quelques diocèses croates.

Un site internet est dédié à la visite du pape: www.papa.hr
et une agence catholique d’information (IKA) est rédigée en croate et en anglais www.ika.hr

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ZENIT Staff

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