Retraite de la Curie : faire tomber les masques

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Prédication du P. Secondin lundi après-midi

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« Sortir de la clandestinité », redécouvrir « la vérité la plus profonde de soi-même », « enlever tout masque, toute ambiguïté » : c’est l’encouragement du P. Bruno Secondin, durant la retraite de carême du pape et de la Curie Romaine.

Le prédicateur carme a poursuivi ses méditations sur la figure du prophète Élie, au deuxième jour de la retraite, lundi après-midi (22-27 février 2015), à Ariccia. L’Osservatore Romano rapporte des extraits de son intervention.

Sur le chemin de conversion du carême, il a invité à redécouvrir « la vérité la plus profonde de soi-même », à « sortir à découvert », à « enlever tout masque, toute ambiguïté » et à avoir le « courage » de mener une vie authentiquement chrétienne.

En un mot, comme Élie (1R 18), il s’agit de sortir de la « clandestinité » : de Sarepta, dans le pays de Sidon, Dieu appelle le prophète à se présenter devant le roi Acab pour remettre le peuple sur le droit chemin.

Malgré son histoire conflictuelle avec le roi, Élie obéit, a fait observer le P. Secondin : une attitude qui invite le chrétien à quitter « ses propres calculs », sans « se défiler », et à accepter « les nouvelles aventures » de la foi.

Devant Abdias, maître du palais qui a conscience des méfaits du roi mais qui « ne renonce pas aux avantages du pouvoir », et devant le peuple dont « le système a tué la conscience », Élie lance un appel : « Combien de temps allez-vous danser pour l’un et pour l’autre ? ». Ce qui, selon le P. Secondin, pourrait se traduire par : « Arrêtez ce cinéma ! »

De même aujourd’hui, les croyants restent souvent des « spectateurs apeurés » ou se laissent fasciner par des « apparats éléphantesques, des méga-cathédrales, des méga-complexes », qui oublient les pauvres, a souligné le prédicateur.

Alors Élie « s’approche du peuple pour l’impliquer », y compris en passant par une forme de « religiosité spectaculaire ». Mais cette proximité avec le peuple est importante, a-t-il conclu en invitant à réfléchir : « Traitons-nous les choses importantes entre quelques intimes ou savons-nous avoir une stratégie de visibilité qui confonde le système ? »

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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