Respecter l’identité du migrant et de celui qui l’accueille

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Déclarations du cardinal Hamao

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CITE DU VATICAN, Mardi 8 juin 2004 (ZENIT.org) – Respecter l’identité du migrant et de celui qui l’accueille. C’est l’appel lancé par le cardinal Stephen Fumio Hamao, au micro de Radio Vatican, à la suite de la récente instruction de son dicastère, le Conseil pontifical pour la Pastorale des migrants et des personnes en déplacement, « La charité du Christ pour les Migrants » (3 mai 2004, présentée le 14 mai à la presse, cf. Zenit, 14 mai). Retour sur ce document : « Erga Migrantes Caritas Christi ».

Le document souligne en particulier la nécessité du dialogue, de la solidarité, et de l’accueil et il demande avec force à la communauté internationale de respecter les droits des migrants, des réfugiés et de leurs familles.

Il exhorte également les communautés chrétiennes à un plus grand discernement dans la rencontre avec les différentes cultures, en conservant et en ravivant leur propre identité.

Eminence, selon vous, comment le document a-t-il été perçu par les media ?

La lecture de notre instruction par les media a été assez réductrice, hélas, en se concentrant surtout sur nos relations avec nos frères musulmans. La caractéristique du document est au contraire un grand équilibre, entre évangélisation et dialogue, entre mission et promotion humaine, ou accueil et solidarité comme on dit, entre respect de l’identité du migrant et de celle de celui qui reçoit.

L’Instruction déconseille les mariages mixtes et fait référence en particulier aux musulmans, en raison, lit-on, « d’amères expériences ». Pourquoi ?

Je vous inviterais à bien lire les paragraphes 63 et 67 pour comprendre le point de vue ecclésial, qui est d’ailleurs celui de toujours. Chaque mot est soigneusement pesé. Pour ce qui concerne la considération « d’amères expériences », on ne peut nier que ce soit le cas de beaucoup, dans le cas de mariages célébrés malgré tout avec une dispense ecclésiastique. Elle est et demeure possible du moment que les conditions nécessaires préalables sont réunies.

Comment se fait l’intégration des migrants musulmans dans les pays à majorité chrétienne ?

Le mot « intégration » a un contenu difficile à déterminer. Les situations varient également de pays à pays. Mais on peut dire que les migrants musulmans, en général, ont plus de difficultés que les autres à s’intégrer. Je ferais écho aux paroles du Saint-Père citée au § 2 de « Erga Migrantes Caritas Christi »: « Nombreuses sont les civilisations qui se sont développées et enrichies justement grâce aux apports de l’immigration. Dans d’autres cas, les diversités culturelles entre immigrés et autochtones ne se sont pas intégrées, mais elles ont montré la capacité de cohabiter, grâce à la pratique du respect mutuel des personnes et d’acceptation ou de tolérance des différentes coutumes ».

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ZENIT Staff

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