Rép. dém. du Congo : Mgr Théophile Kaboy Ruboneka, évêque de Goma

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Il a défendu la femme africaine au synode

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ROME, Jeudi 18 mars 2010 (ZENIT.org) – En République démocratique du Congo, Benoît XVI a nommé Mgr Théophile Kaboy Ruboneka, 69 ans, comme nouvel évêque de Goma. Il était coadjuteur du même diocèse depuis 2009.

Il a, en octobre 2009, à Rome, manifesté sa préoccupation pour la situation de la femme africaine, en faisant des propositions pour la promotion de la femme sur le continent.

Le pape a accepté la renonciation au gouvernement pastoral du diocèse de Goma que lui a présentée Mgr Faustin Ngabu, 75 ans, pour limite d’âge, selon les dispositions du Droit canon (can. 401 § 1).

Mgr Théophile Kaboy Ruboneka est né en 1941. Il a été ordonné prêtre en 1972. En 1995, il a été nommé évêque de Kasongo par Jean-Paul II, et Benoît XVI l’avait nommé coadjuteur de Goma l’an dernier, en avril.

Il a ainsi travaillé aux côtés de Mgr Faustin Ngabu, qui l’avait lui-même consacré évêque en 1996.

Au sein de la conférence épiscopale, il est président de la Commission épiscopale pour la pastorale liturgique : culte divin et discipline des sacrements.

En octobre dernier, lors du synode des évêques pour l’Afrique, Mgr Kaboy Ruboneka a souligné la situation de la femme en Afrique.

« Les conflits et les guerres ont conduit, particulièrement, à la victimisation et à la chosification de la femme, a fait observer l’évêque. Sur des milliers de femmes ont été perpétrées, par tous les groupes armés, des violences sexuelles massives, comme arme de guerre, en violation flagrante des dispositions juridiques internationales ».

Il suggérait cinq directions d’action pour « soulager tant soit peu les conséquences et les traumatismes subis par les femmes et les enfants »:

« 1. Lutter contre les violences sexuelles en remontant à leur dernière cause, à savoir la crise de la gouvernance, qui se manifeste par les guerres, les pillages et l’exploitation anarchique des ressources naturelles, la circulation des armes, l’entretien des milices, l’absence d’une armée forte et républicaine, etc.

« 2. La création des « maisons de la femme et de la jeune fille » comme centres d’écoute et d’accompagnement des femmes violées et traumatisées.

« 3. L’implication directe des femmes dans les Commissions « Justice et Paix » : pour que les femmes promeuvent la paix et luttent contre des idées avilissantes sur elles, véhiculées par la nouvelle éthique mondiale et par certaines traditions culturelles.

« 4. La formation par la Catéchèse et l’alphabétisation « conscientisante » des femmes pour permettre à la femme de jouer adéquatement son rôle. Elle s’articule autour de trois modules, tels que : Dignité et vocation de la femme, la femme comme artisan de la paix et la femme en tant qu’actrice du changement social.

« 5. La mise en place de structures de promotion de la femme. Il pourrait s’agir d’organisations des femmes qui s’occupent de différentes activités au niveau paroissial et diocésain ; des Centres de formation des femmes pour la paix. »

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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