Renforcer les organismes internationaux pour qu'ils remplissent leur mission

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CITE DU VATICAN, Jeudi 19 juin 2003 (ZENIT.org) – Renforcer les organismes internationaux pour qu’ils remplissent leur mission originelle: c’est ce que recommande Mgr Renato Martino, président du conseil pontifical Justice et paix.

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Les actuelles inadéquations des organismes internationaux ne doivent pas conduire à en diminuer l’importance, mais plutôt à les renforcer et à les rendre plus adaptés à leurs buts originaux, affirmait en substance Mgr Martino, lors de la journée de clôture du 29e congrès italien des Caritas diocésaines, qui rassemblait à Orosei, en Sardaigne, 531 représentants venus de 169 diocèses.

Pour Mgr Martino, qui fut observateur permanent du Saint Siège pendant 16 ans à l’ONU à New York, « cela signifie avoir recours avec une plus grande conviction au principe de subsidiarité pour une réelle gouvernance globale ».

Cela veut dire également « procéder graduellement à des réformes qui mettent en valeur le multi-latéralisme ».

Il faut aussi « ramener la structure de l’ONU aux rapports réels entre les états, sans les écraser de façon à ne pas les rendre statiques, mais sans non plus en faire abstraction de façon irréaliste ».

Enfin, Mgr Martino recommande de « soutenir et développer une plus grande efficacité pédagogique des organismes internationaux et des Nations Unies ».

La référence constante à l’ONU dans les discours de Jean-Paul II avant, pendant et après la récente guerre en Irak ne constitue pas, observait Mgr Martino, une « approbation » de la structure actuelle des Nations Unies et encore moins des « rapports de forces » qui sont en jeu.

Il s’agit plutôt, continuait Mgr Martino, « une forte allusion aux idéaux qui guident l’ONU et qui sont à la base de tout autre organisme international », et c’est aussi « une invitation à donner un nouvel élan » à la « consolidation » des relations internationales compromises par la guerre en Irak, et ce ci indépendamment de « l’évaluation éthique et politique de ce conflit ».

Mgr Martino soulignait que l’on ressent un plus grand besoin aujourd’hui d’une « autorité universelle » et que celle-ci « doit être patiemment construite sur la base de l’unité de la famille humaine », et sans en faire un « instrument d’intérêts particuliers ».

« Le moment est venu, diagnostiquait Mgr Martino, de participer tous ensemble à la construction d’une sorte de mécanisme constitutionnel de l’humanité, non pas en donnant vie à un « super Etat » monial, mais plutôt, comme le suggère l’encyclique « Pacem in Terris » de Jean XXIII, en poursuivant et en approfondissant le processus déjà mis en œuvre d’une construction participée de niveaux d’autorité transparents et articulés ».

« Si l’on veut que la paix ne soit pas seulement la conséquence d’une violence négative (qui entre autres suscite de nouveaux conflits) et de longues et exténuantes tractations (qui souvent demeurent lettre morte), il faut la faire découler de valeurs partagées et vécues effectivement », concluait Mgr Martino.

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ZENIT Staff

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