Rencontre sur la pastorale de la route en Afrique, document final

Print Friendly, PDF & Email

Les routes et les rues, lieu privilégié d’évangélisation

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, lundi 12 novembre 2012 (ZENIT.org) – « L’Afrique est un continent où des millions de personnes, volontairement ou pas, sont quotidiennement en déplacement, transformant ainsi les routes et les rues africaines en un lieu privilégié d’évangélisation et d’éducation » : telle est la conclusion de la première Rencontre intégrée sur la pastorale de la route/rue pour le continent d’Afrique et Madagascar.

Le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement publie le document final de cette rencontre, qui a eu lieu en Tanzanie, à Dar-es-Salaam, du 11 au 15 septembre 2012 (cf. Zenit du 10 septembre 2012).

Le document donne un bilan de la rencontre, faisant part de la satisfaction des participants, et préconisant des actions précises, aux niveaux régional et national, mais aussi local, notamment en faveur de « la libération des femmes et des jeunes filles de la rue de l’exploitation sexuelle et d’autres formes d’esclavage, de la libération et de la protection des enfants de la rue et des jeunes ».

Document final de la rencontre

I. L’EVENEMENT

                La Première Rencontre intégrée sur la Pastorale de la Route/Rue pour le Continent d’Afrique et Madagascar s’est tenue du 11 au 15 septembre 2012 à Dar-es-Salaam, auprès du Conference and Training Centre (Centre de Conférences et de Formation) de la Conférence épiscopale de Tanzanie (CTC-TEC). La Pastorale de la Route/Rue concerne la sollicitude l’Eglise envers les routiers et la sécurité routière, les femmes et les filles de la rue, les enfants de la rue et les personnes sans domicile fixe.

                La Rencontre a été promue par le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement (CPPMPD) et a été organisée en collaboration avec la Commission épiscopale pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement de la Conférence épiscopale de Tanzanie. Le participants étaient au nombre de 82: évêques, prêtres, religieuses, religieux et agents pastoraux laïcs provenant de 31 pays d’Afrique et de Madagascar: l’Angola, le Benin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, la République Démocratique du Congo, Djibouti, l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée-Conakry, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Malawi, le Maroc, le Mozambique, la Namibie, le Nigéria, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Togo, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe. Les participants représentaient les Commissions épiscopales pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement, celles pour le Développement humain et social, les Caritas nationales, les Conférences des Supérieurs Majeurs Religieux. Un certain nombre d’invités spéciaux étaient présents en raison de leur engagement particulier dans la pastorale de la route/rue.

                Nous avons reçu avec une gratitude et une joie profondes le Message du Saint-Père Benoît XVI, transmis par Son Eminence le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat, à l’occasion de l’inauguration de la Rencontre. La proximité spirituelle du Saint-Père et sa bénédiction ont été une source de force et d’encouragement pour tous les participants pour pouvoir regarder en avant avec optimisme et enthousiasme vers un avenir organisé de façon plus appropriée et adéquate dans le domaine de l’activité pastorale.

                Notre sincère gratitude s’adresse aussi à: Son Eminence le cardinal Polycarp Pengo, Archevêque de Dar-es-Salaam et à Son Excellence Mgr Francisco M. Padilla, Nonce Apostolique en Tanzanie, pour leur aimable présence et leurs paroles instructives au cours de la Cérémonie inaugurale; à Son Eminence le cardinal Antonio Maria Vegliò, Président du  CPPMPD, pour son message d’encouragement; aux représentants du Conseil Chrétien de Tanzanie et du Gouvernement pour leur présence à la Cérémonie inaugurale et leurs   messages;  et  enfin  aux  Conférences  épiscopales  et  aux organisations donatrices qui ont généreusement soutenu cet événement sur la demande du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement.

II. LE THÈME

                Nous avons trouvé très approprié et stimulant le thème de toute la série de Rencontres continentales, organisées par le CPPMPD, pour l’Amérique Latine (2008), l’Europe (2009) et l’Asie-Océanie (2010), qui est fondé sur le passage biblique bien connu des deux disciples en chemin vers Emmaüs: « Jésus en personne s’approcha, et il faisait route avec eux » (Lc 24, 15). La Pastorale de la Route/Rue est réellement « un chemin fait ensemble ».  Nous sommes satisfaits en particulier qu’il a été donné à la Rencontre actuelle une nouvelle orientation en enrichissant le même thème à la lumière de l’Exhortation Apostolique post-synodale Africae munus (17 novembre 2011), en particulier en référence à son thème principal « Vous êtes le sel de la terre…Vous êtes la lumière du monde », en considération de ses paragraphes 55 à 59 sur les femmes, 60 à 64 sur les jeunes et 65 à 69 sur les enfants.

                A la lumière de ce qui précède, encouragés de façon appropriée par les Orientations pour la Pastorale d la Route/Rue, publié par le même Conseil Pontifical en 2007, 6 speakers principaux (Saint-Siège, République Démocratique du Congo, Benin, Nigéria, Afrique du Sud et Zimbabwe) et 2 intervenants spéciaux  (ITF Inland Transport Sections de Londres et l’Office régional de l’OIM [Organisation Internationale de Migration] en Afrique du Sud) ont contribué à nous éclairer et à élargir notre connaissance de la réalité préoccupante qui prévaut sur nos routes et dans nos rues. 3 Séminaires [divisés en 7 groupes : 4 pour la langue anglaise et 3 pour celle française],  le témoignage de 6 expériences personnelles [Angola, Kenya, Madagascar (2), Tanzanie et Sénégal] ainsi qu’un certain nombre d’exposés sur les activités nationales, à travers des vidéo-clips et des présentations power-point, ont ultérieurement enrichi la Rencontre. Toutes les interventions et les présentations ont couvert les domaines et les thèmes concernant la vie des routiers de longue distance, la sécurité routière, le phénomène de la prostitution volontaire ou forcée, la traite des personnes aux fins d’exploitation sexuelle, et les enfants de la rue. Ils ont également pris en considération la complexité et les défis découlant d’une conduite correcte des chauffeurs, des droits humains en particulier par rapport à la dignité des femmes, des jeunes filles et des enfants, tout comme à leur libération et réintégration dans les unités familiales.

III. CONCLUSIONS

Nous, les participants à la Rencontre continentale sus mentionnée, tenue à Dar-es-Salaam:

1.            Nous remercions Dieu Tout-Puissant pour la manifestation de la richesse de la diversité humaines, religieuse et culturelle dans nos pays, et pourtant avec des valeurs et des éléments unificateurs entre les différentes nations et les différentes régions;

2.            Nous remercions de même Dieu Tout-Puissant pour avoir éveillé nos consciences et nos cœurs, à travers les Orientations pour la Pastorale d la Route/Rue, à la réalité liée à nos routes et à nos rues;

3.            Nous apprécions sincèrement le travail des speakers pour leurs interventions et présentations, qui ont fourni une information émouvante et des aperçus encourageants qui interpellent notre sens d’ouverture et un toujours plus grand engagement;

4.            Nous reconnaissons que l’Afrique est un continent où des millions de personnes,
volontairement ou pas, sont quotidiennement en déplacement, transformant ainsi les routes et les rues africaines en un lieu privilégié d’évangélisation et d’éducation;

5.            Nous sommes illuminés par les enseignements du Concile Vatican II : « la conscience grandit de l’éminente dignité de la personne humaine… et dont les droits et les devoirs sont universels et inviolables. Il faut donc rendre accessible à l’homme tout ce dont il a besoin pour mener une vie vraiment humaine, par exemple : nourriture, vêtement, habitat, droit de choisir librement son état de vie et de fonder une famille, droit à l’éducation, au travail, à la réputation, au respect, à une information convenable, droit d’agir selon la droite règle de sa conscience, droit à la sauvegarde de la vie privée et à une juste liberté, y compris en matière religieuse »  (Constitution pastorale sur l’Eglise dans le monde de ce temps Gaudium et Spes, n° 26);

6.            Nous sommes sensibles à l’inquiétude exprimée par le Saint-Père Benoît XVI dans l’Exhortation Apostolique post-synodale Africae munus pour la réalité africaine de la migration, des réfugiés et des personnes en déplacement, qui affecte sérieusement le capital humain du continent, provoquant souvent la déstabilisation ou la destruction des familles (cf. AM, n°s 84-85);

7.            Nous réaffirmons l’importance de la famille africaine comme fondement des valeurs humaines éducatives et affectives dont nous avons besoin pour être sauvegardés pour le bien individuel et celui commun;

8.            Nous faisons nôtre sans réserves la préoccupation que le Saint-Père Benoît XVI a mis en relief dans  l’Exhortation Apostolique post-synodale Africae munus quand il parle d' »une dichotomie entre certaines pratiques traditionnelles des cultures africaines et les exigences spécifiques du message du Christ » et du fait que « le souci de la pertinence et de la crédibilité impose à l’Église un discernement approfondi pour identifier les aspects de la culture qui font obstacle à l’incarnation des valeurs de l’Évangile, tout comme ceux qui les promeuvent » (cf. AM, n° 36);

9.            Nous comprenons que la situation lamentable de nos jeunes, qui sont confrontés à la faim, à la maladie, à l’exploitation, à la perte de dignité et parfois même à la mort, est souvent le résultat de la corruption individuelle ou de celle des gouvernements de notre continent, tout comme de l’absence d’initiatives de développement de la part des gouvernements;

10.          Nous savons bien que même si l’esclavage a déjà été aboli dans notre continent, il existe des graves situations d’exploitation et de discrimination, de traite des personnes, de commerce d’organes humains, de prostitution volontaire ou forcée, des phénomènes  qui ne cessent d’augmenter et qui sont en train de se transformer en des nouvelles formes d’esclavage;

11.          Nous reconnaissons le fait que la route et la rue en Afrique et à Madagascar, qui facilitent la vie quotidienne, les communications humaines et interculturelles, posent aussi des graves dangers pour la vie, facilitent l’exploitation des êtres humains et contribuent à la diffusion de maladies telles que l’HIV/SIDA, qui sont souvent la conséquence d’horaires de travail trop prolongés, de manque de repos, de manque de conseils spirituels, de la corruption et de la criminalité organisée;

12.          Nous constatons que la pauvreté, la criminalité, la traite des personnes, les systèmes juridiques faibles, certaines pratiques traditionnelles, une domination masculine déséquilibrée influencent et sont à la base de la vie de prostitution de femmes et de jeunes filles;

13.          Nous constatons que la pauvreté, la violence domestique, les abus sexuels, la désintégration des familles, l’abandon, certaines pratiques traditionnelles, l’analphabétisme influencent et sont la cause du phénomène des enfants de la rue et de la route;

14.          Nous reconnaissons et apprécions les efforts mis en œuvre par les Conférences épiscopales, les groupes diocésains d’intervention, les réseaux créés par les religieuses ainsi que le travail des religieux pour la libération des femmes, des jeunes filles et des enfants de la rue;

15.          Nous réalisons l’importance de la collaboration interreligieuse et œcuménique et entre réseaux dans la réponse à donner aux situations existant sur nos routes et dans nos rues au niveau continental,

16.          Nous reconnaissons que la première et la plus importante mission de l’Eglise est celle d’évangéliser, d’éduquer, de libérer à travers le renouveau spirituel et la promotion humaine dans l’esprit des valeurs de l’Evangile (cf. Mt 25, 40).

IV. RECOMMANDATIONS

Nous, les participants, ayant tiré un grand profit de notre Rencontre [conférences, présentations et séminaires], nous déclarons EN CONSÉQUENCE notre engagement à promouvoir et encourager, dans nos communautés/diocèses/pays, à tous les niveaux, toute activité et toute initiative pour la Pastorale de la Route/Rue [en faveur des routiers, de l’éducation à la sécurité routière, de la libération des femmes et des jeunes filles de la rue de l’exploitation sexuelle et d’autres formes d’esclavage, de la libération et de la protection des enfants de la rue et des jeunes].

En outre, dans la conviction que notre engagement individuel en tant que participants à la présente Réunion produirait des fruits plus abondants et aurait un impact plus efficace s’il

était coordonné aux niveaux communautaire/diocésain/national/continental, nous nous ADRESSONS aux Conférences épiscopales aux niveaux national, régional et continental (SECAM)  et  aux  Conférences  des  Supérieurs  Majeurs (CSM)  pour  leur  demander une attention particulière et une collaboration urgente concernant les RECOMMANDATIONS suivantes :

ACTIONS PRIORITAIRES :

(1)          Nous considérons urgente la création d’un service/bureau spécial au niveau des Conférences épiscopales, des diocèses et des CSM, affecté aux programmes d’éducation et de formation, pour promouvoir la prise de conscience sur la réalité complexe des femmes/jeunes filles de la route/rue et des enfants de la route/rue, des routiers (transporteurs de longue distance) et de la sécurité routière, et sur les pratiques qui sapent la dignité humaine et mettent en danger la vie sur les routes et dans les rues d’Afrique et de Madagascar.

Cette tâche peut être entreprise par la Commission Episcopale pour la Pastorale de la

Mobilité Humaine, là où elle  existe.

(2)          Nous exhortons en outre le SCEAM, les Conférences épiscopales, les diocèses et les CSM à organiser ou a réorganiser leurs structures en vue d’affronter de façon adéquate et responsable le phénomène inquiétant de la traite des jeunes filles et des femmes en vue de l’exploitation sexuelle, en développant un réseau coordonné entre les agents et les organisations pastoraux et sociaux.

(3)          Nous exhortons le SCEAM, les Conférences épiscopales et les diocèses à mettre l’accent sur l’inculturation de l’Evangile comme priorité dans tous les programmes pastoraux diocésains en vue de libérer les personnes des pratiques néfastes qui discriminent et sapent la dignité des femmes, des jeunes filles et des enfants.

(4)          Nous exhortons le SCEAM, les Conférences épiscopales et les diocèses à faire pression sur les gouvernements africains pour que la loi et l’ordre soient appliqués pour la protection de la dignité et de la vie des femmes, des jeunes filles et des enfants innocents, qui sont à risque dans notre continent.

(5)          Nous exhortons les Conférences épiscopales, les diocèses et les CSM à introduire des prog
rammes éducatifs sur la pastorale de la route/rue dans leurs Séminaires et dans leurs Maisons de Formation, en vue de préparer les futurs prêtres et religieux à répondre à ces situations rapidement et de façon adéquate.

(6)          Nous exhortons le SCEAM, les Conférences épiscopales et les diocèses à promouvoir et à introduire des programmes d’éducation et de prise de conscience dans les Ecoles catholiques comme mécanisme de prévention.

(7)          Nous exhortons les Conférences épiscopales et les diocèses à introduire des Lieux de culte aux stations des bus et dans les gares des trains, avec un ministère de la présence et du conseil.

(8)          Nous exhortons le SECAM à convoquer une assemblée spéciale des délégués nationaux, un an après la publication de ce Document Final, pour constater et vérifier si ces Actions Prioritaires et ces Actions Générales ont été dûment prises en considération et mises en œuvre au mieux dans l’intérêt des catégories de personnes concernées de notre continent et par la suite s’assurer que.   

ACTIONS GÉNÉRALES :

(9)          Nous exhortons le SCEAM, les Conférences épiscopales et les diocèses à développer des nouvelles formes d’évangélisation adaptées au contexte de la route/rue, en particulier à travers l’utilisation des communications sociales et des médias.

(10)        Nous exhortons les Conférences épiscopales, les diocèses et les Facultés de Théologie à rendre la théologie plus concrète envers la réalité/les réalités de l’Afrique et de Madagascar.

(11)        Nous exhortons les Conférences épiscopales, les diocèses et les CSM à promouvoir la vie consacrée et religieuse des femmes comme une valeur et un témoignage puissant.

(12)        Nous exhortons les Conférences épiscopales, les diocèses et les CSM à promouvoir la formation des hommes: leurs mentalités, leurs attitudes et leur psychologies, comme moyens pour la sauvegarde de la dignité des femmes, des jeunes filles et des enfants.

(13)        Nous exhortons le SCEAM, les Conférences épiscopales et les diocèses à promouvoir l’organisation de rencontres continentales et transcontinentales pour promouvoir la mise en application des conventions internationales sur la Protection des Enfants et sur les Droits Humains.

(14)        Nous exhortons le SCEAM, les Conférences épiscopales et les diocèses à établir une collaboration avec les Conférences épiscopales et les CSM d’autres continents en vue d’organiser des efforts coordonnés dans la prévention de la traite des femmes, des jeunes filles et des enfants en vue de leur exploitation sexuelle et dans le travail.

(15)        Nous exhortons les Conférences épiscopales, les diocèses et les CSM à développer des réseaux dans le but d’assister les victimes à travers une collaboration ecclésiale et œcuménique/interreligieuse aux niveaux national, régional et continental.

(16)        Nous exhortons les Conférences épiscopales, les diocèses et les CSM à former des aumôniers et des ministres laïcs itinérants avec une préparation adéquate et les compétences nécessaires pour assister les personnes sur la route.

(17)        Nous exhortons le SCEAM, les Conférences épiscopales et les CSM à promouvoir et encourager une spiritualité du partage et de la solidarité fraternelle afin de réduire l’impact de la pauvreté sur ceux qui sont les plus vulnérables.

(18)        Nous exhortons les Conférences épiscopales, les diocèses et les CSM à prêter une attention très particulière à la promotion de la formation intégrale des jeunes avec une compétence humaine et professionnelle, afin que ceux-ci puissent vivre de façon responsable vis-à-vis d’eux-mêmes et plus en général de la société.

Nous, les participants, nous confions nos préoccupations, nos résolutions et nos recommandations à la sagesse de l’Esprit Saint et à l’attention maternelle de la Très-Sainte Vierge, pour le bien et le bien-être des fils et des filles de notre continent !

Dar-es-Salaam, le 15 septembre 2012

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel