Référendum sur l’avortement au Portugal : Réaction des évêques

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ROME, Mercredi 15 février 2007 (ZENIT.org) – « Ce n’est pas le fait que l’Etat élabore une loi qui peut transformer le ‘mal intrinsèque’ en un bien pour la société », car ce qui « peut être légal, n’est pas nécessairement moral », a affirmé le président de la Conférence épiscopale portugaise, Mgr Jorge Ortiga, au lendemain du référendum sur l’avortement, qui a eu lieu dimanche dernier au Portugal.

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Le taux de participation des électeurs au référendum de dimanche dernier sur l’avortement, n’a pas atteint le seuil requis pour que ce résultat soit contraignant.

Moins de la moitié (43, 6 %) des électeurs se sont rendus aux urnes pour exprimer leur avis. 59,25% d’entre eux ont opté pour le « oui » à l’avortement, alors que le « non » a recueilli 40,75% des voix.
Malgré l’énorme abstention, le Premier ministre socialiste José Socrates, dont le gouvernement dispose de la majorité absolue au Parlement, a affirmé lundi dernier que « l’avortement, grâce au triomphe du ‘oui’ au référendum, cessera d’être un crime » au cours des dix premières semaines de grossesse.

Le Président de la Conférence épiscopale portugaise, Mgr Jorge Ortiga, archevêque de Braga a rappelé quant à lui, selon l’agence « Ecclesia », que la question de l’avortement ne se résout pas « par un légitime instrument démocratique, mais requiert une dynamique collective de solidarité entre les femmes, les parents, les familles ».

« Ce n’est pas le fait que l’Etat élabore une loi qui peut transformer le ‘mal intrinsèque’ en un bien pour la société », affirme l’archevêque de Braga, car ce qui « peut être légal, n’est pas nécessairement moral ».

Dans une analyse réalisée au lendemain de la publication des résultats du référendum sur l’avortement, marquée par la victoire du ‘oui’, Mgr Ortiga, dans une réaction purement personnelle, souligne que « l’Eglise a proposé, à l’occasion de ce référendum superflu, un éclairage des consciences, qui est, lui, manifestement opportun et permanent, qui ne s’éteint pas comme le délai d’une campagne ».

Mgr Ortiga estime que « ce résultat n’est pas décisif parce que l’Eglise a toujours considéré que la question de la vie ne peut être soumise à référendum ». Il réaffirme donc que : « la vie est un don inviolable, un droit fondamental de tous les êtres humains et comme tel, doit être accueillie et promue dans toutes ses dimensions et dans un cadre universel”.

L’Archevêque de Braga parle de l’« heure des chrétiens laïcs », soulignant « la spontanéité et le courage de tous ceux qui s’organisent pour promouvoir une réflexion sereine et interpeller les consciences ». Il est convaincu que l’Eglise « peut compter sur ces mouvements pour la défense permanente de la vie ».

« Choisir la vie n’est pas seulement l’affaire d’un jour, une question de vote » mais « une option permanente qui donne un sens aux engagements du passé et aux défis qui se présentent à nous ».

L’Archevêque de Braga affirme donc que l’Eglise continuera à condamner l’erreur avec fermeté, et à accueillir le pécheur dans la miséricorde.

« Cette devise n’est pas le mot d’ordre de la campagne, mais une provocation permanente adressée aux croyants », a-t-il ajouté avant de conclure : « L’Eglise continuera dans son rôle de dénonciation prophétique et de solidarité active ».

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ZENIT Staff

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