Réduire la dette publique est un devoir de justice, rappelle Benoît XVI

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Le pape reçoit en audience le nouvel ambassadeur des Seychelles près le Saint-Siège

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ROME, Lundi 22 décembre 2008 (ZENIT.org) – En recevant vendredi le nouvel ambassadeur des Seychelles près le Saint-Siège, Benoît XVI a réaffirmé que la réduction de la dette est un devoir de justice et « un enjeu important » vis-à-vis des générations à venir. Il a félicité les autorités du pays qui font des efforts en ce sens.

« Il serait injuste que les hommes d’aujourd’hui fuient leurs responsabilités et fassent peser les conséquences de leurs choix ou de leur inaction sur les générations qui viendront après eux », a-t-il affirmé.

Les Iles Seychelles, un petit pays africain formé d’un archipel de 155 îles près de Madagascar, sont une des destinations touristiques les plus prisées et un des grands paradis fiscaux du monde.

Bien que ce pays soit le pays le plus riche d’Afrique, il est fortement endetté, sa dette publique s’élevant à 122,8% du PIB.

C’est pourquoi, a relevé le pape, il s’agit « non seulement d’assainir l’économie, mais aussi et tout autant d’affronter un enjeu de justice sociale. En outre, redresser les comptes de la nation, c’est également offrir un cadre plus sûr pour l’activité économique et donc protéger davantage les populations les plus pauvres et les plus vulnérables ».

Le pape a souligné qu’un tel objectif de désendettement « nécessite la coopération de tous », et qu’il est donc primordial qu’il y ait « un sens de la solidarité » bien ancré.

La solidarité, une vertu sociale

Benoît XVI a profité de son discours pour rappeler les deux principes qui, dans la pensée sociale de l’Eglise, caractérisent ce « sens de la solidarité » : « un cadre législatif juste et adapté » et « la qualité morale de chaque citoyen ».

Ces deux dimensions sont liées entre elles et supposent donc un apport « de structures de solidarité » sur lesquelles s’appuyer et « une détermination ferme et persévérante de chaque personne à travailler pour le bien commun », parce que « tous nous sommes responsables de tous ».

En ce sens, le pape a expliqué que l’instruction est une « voie importante » pour instiller ce sens de la solidarité, mais a averti que « cette préoccupation pour l’éducation resterait vaine si l’institution familiale était excessivement fragilisée ».

Les familles « ont constamment besoin d’être encouragées et soutenues par les pouvoirs publics, a-t-il relevé. Il y a une harmonie profonde entre les tâches de la famille et les devoirs de l’Etat. Favoriser entre eux une heureuse synergie, c’est œuvrer efficacement pour un avenir de prospérité et de paix sociale ».

Le pape a souligné que l’Eglise locale (les catholiques représentent 82,3% de la population des Seychelles) « ne ménage pas ses efforts pour accompagner les familles, en leur offrant la lumière de l’Évangile qui met en relief toute la grandeur et la beauté du « mystère » de la famille et en les aidant à assumer leurs responsabilités éducatives. À l’égard de celles qui connaissent des difficultés, elle a le souci d’aider à la pacification des relations et d’éduquer les cœurs à la réconciliation ».

Le pape a enfin exhorté les catholiques à montrer « de concert avec tous les autres citoyens », leur propre intérêt « à bâtir une vie sociale où chacun puisse trouver les voies d’un épanouissement personnel et collectif », devenant ainsi les témoins « de la fécondité sociale de la Parole de Dieu », a-t-il conclu.

Inma Álvarez

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ZENIT Staff

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