Reconnaissance de la communauté des Béatitudes : Discours d’Ephraïm Croissant

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CITE DU VATICAN, vendredi 31 janvier 2003 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le discours que le fondateur de la communauté des « Béatitudes », Ephraïm Croissant, a prononcé à l’occasion de la remise du Décret de reconnaissance par le Saint-Siège de la Communauté des Béatitudes et de l’approbation de ses Statuts, ce matin au siège du Conseil Pontifical pour les Laïcs.

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Mes pères, mes soeurs et mes frères,

Cette reconnaissance ne vient pas couronner des mérites, mais accueillir la vie, une vie toute jeune, faible et fragile.
Dans cette parole d’Eglise j’entends résonner la voix de l’apôtre qui nous confirme dans notre appel: «Aussi bien, frères, considérez votre appel : il n’y a pas beaucoup parmi vous, de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de gens bien nés. Mais ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort, ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l’on méprise, voilà ce que Dieu a choisi; ce qui n’est pas, pour réduire à rien ce qui est, afin qu’aucune chair n’aille se glorifier devant Dieu. » (l Co 26-29)

Voilà pourquoi, aujourd’hui nous pouvons nous réjouir. Dieu est famille et il a voulu intégrer à la famille divine toute la famille humaine en commençant par la Sainte Vierge, par la Sainte Famille de Nazareth. On peut dire que 1’Eglise est née en secret dans le Coeur Immaculé de Marie. C’est bien elle qui a conduit deux familles protestantes à se réfugier en elle, à reconnaître en elle le mystère de l’adoption et de l’intimité, c’est elle qui nous a désigné l’Eglise comme une famille dans laquelle nous serions toujours chez nous, chez elle, chez Dieu.
Comme l’Eglise est grande quand elle se reconnaît dans la petitesse et la fragilité de ses membres. Voilà la cause principale de ma joie aujourd’hui.

Je souhaite que dans notre communauté cette reconnaissance soit perçue comme un encouragement à vivre son beau nom de Béatitudes. «Regardez les oiseaux du ciel ! … » Eh oui! Ce que nous avons cru dans l’élan de notre premier amour, il nous faut le retrouver et l’intensifier en retrouvant la radicalité du sermon sur la Montagne: dans un total abandon à la Providence, dans un amour insensé de l’ennemi, dans la non-violence faite de douceur et d’humilité, dans cette culture de pauvreté qui sera celle de la civilisation de l’amour.

Notre désir a toujours été de servir l’Eglise en étant à la dernière place et cette reconnaissance confirme pour moi ce choix que personne ne peut nous ravir. Je compte sur tous les membres de notre famille pour que la grâce qui nous a été donnée soit totalement au service des église locales dans les ministères qu’elles nous confient, dans le service, la formation et l’évangélisation, aimant nos prêtres et nos évêques comme le Christ lui-même aime l’Eglise, jusqu’au don total.

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ZENIT Staff

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