Réconcilier les ennemis politiques, l’exemple de Mgr Sangaré

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Quel sort pour les misisonnaires âgés ? par Mgr Jean Zerbo

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ROME, Jeudi 22 octobre 2009 (ZENIT.org) – Aller trouver les responsables politiques pour favoriser leur réconciliation et avoir soin des missionnaires âgés : ce sont deux propositions de Mgr Jean Zerbo, archevêque de Bamako (Mali) qui a évoqué dans sa communication écrite au synode le témoignage d’un « aîné », Mgr Luc Sangaré.

Il a raconté ce témoignage d’artisan de paix de Mgr Sangaré : « À la manière du prophète Nathan et surtout en s’inspirant des conseils et des exemples de Jésus, il n’hésitait pas à demander des audiences en tête-à-tête aux responsables politiques à tous les niveaux. Certains le recevaient, d’autres préféraient venir chez lui. Grâce à ces rencontres faites dans le respect mutuel et l’amour de la vérité, préparées dans la prière et la méditation, il amenait des ennemis et des adversaires politiques à se parler, à se tendre la main ».

« C’est sur ses traces que nous nous efforçons de cheminer pour que notre Église soit servante fidèle et vigilante de justice, de réconciliation et de paix », a commenté l’archevêque de Bamako.

Mais il a aussi invité à s’interroger sur le sort des missionnaires âgés en disant : «  Il s’agit d’un appel à nous interroger spécialement en cette année sacerdotale sur la manière dont sont traités les évêques, les prêtres, les religieuses, les religieux et les catéchistes âgés, malades, admis à la retraite ».

Et de préciser : « Sont-ils placés dans des conditions qui leur permettent d’expérimenter en vérité la promesse de Jésus: celle d’avoir sur cette terre pères, mères, frères, soeurs, enfants – c’est-à-dire d’être entourés de l’affection reconnaissante de ceux et celles pour lesquels ils ont accepté de tout quitter pour suivre Jésus ? »

L’archevêque de Bamako attire donc l’attention du synode sur la façon dont les Instituts missionnaires « traitent leurs membres à l’âge de la retraite ».

Il fait observer qu’il n’est pas toujours bon de les déraciner du pays où ils ont annoncé l’Evangile : « Le retour au pays natal n’est pas accepté par tous. En effet, si certains expriment clairement leur volonté de rentrer au pays natal pour y prendre leur retraite, d’autres au contraire ressentent ce retour comme un terrible déchirement. Obéissance oblige certes, mais que de souffrances intérieures vécues dans le silence sont exprimées dans les maisons de retraite en des termes très émouvants ».

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ZENIT Staff

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