Récit du naufrage de Paul, évangélisation de Malte

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Actes des Apôtres, chapitre 27, 13-44 et 28, 1-10

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CITE DU VATICAN, Mardi 8 mai 2001 (ZENIT.org) – Voici le texte des Actes des Apôtres dont l´essentiel sera lu lors de la messe de demain, avec le récit du naufrage de Paul, de son débarquement à Malte, de la morsure du serpent, de la guérison miraculeuse et de l´évangélisation de Malte, pendant trois mois.

Le naufrage et la chaloupe
Ac 27: 13- Un léger vent du sud s´étant levé, ils se crurent en mesure d´exécuter leur projet. Ils levèrent l´ancre et se mirent à côtoyer de près la Crète.
14- Mais bientôt, venant de l´île, se déchaîna un vent d´ouragan nommé Euraquilon.
15- Le navire fut entraîné et ne put tenir tête au vent ; nous nous abandonnâmes donc à la dérive.
16- Filant sous une petite île appelée Cauda, nous réussîmes à grand-peine à nous rendre maîtres de la chaloupe.
17- Après l´avoir hissée, on fit usage des engins de secours : on ceintura le navire ; puis, par crainte d´aller échouer sur la Syrte, on laissa glisser l´ancre flottante. On allait ainsi à la dérive.
18- Le lendemain, comme nous étions furieusement battus de la tempête, on se mit à délester le navire
19- et, le troisième jour, de leurs propres mains, les matelots jetèrent les agrès à la mer.
20- Ni soleil ni étoiles n´avaient brillé depuis plusieurs jours, et la tempête gardait toujours la même violence ; aussi tout espoir de salut était-il désormais perdu pour nous.
21- Il y avait longtemps qu´on n´avait plus mangé ; alors Paul, debout au milieu des autres, leur dit :  » Il fallait m´écouter, mes amis, et ne pas quitter la Crète ; on se serait épargné ce péril et ce dommage.

La prophétie du salut
22- Quoi qu´il en soit, je vous invite à avoir bon courage, car aucun de vous n´y laissera la vie, le navire seul sera perdu.
23- Cette nuit en effet m´est apparu un ange du Dieu auquel j´appartiens et que je sers,
24- et il m´a dit : « Sois sans crainte, Paul. Il faut que tu comparaisses devant César, et voici que Dieu t´accorde la vie de tous ceux qui naviguent avec toi.  »
25- Courage donc, mes amis ! Je me fie à Dieu de ce qu´il en sera comme il m´a été dit.
26- Mais nous devons échouer sur une île.  »
27- C´était la quatorzième nuit et nous étions ballottés sur l´Adriatique, quand, vers minuit, les matelots pressentirent l´approche d´une terre.
28- Ils lancèrent la sonde et trouvèrent vingt brasses ; un peu plus loin, ils la lancèrent encore et trouvèrent quinze brasses.
29- Craignant donc que nous n´allions échouer quelque part sur des écueils, ils jetèrent quatre ancres à la poupe ; et ils appelaient de leurs vœux la venue du jour.
30- Mais les matelots cherchaient à s´enfuir du navire. Ils mirent la chaloupe à la mer, sous prétexte d´aller éloigner les ancres de la proue.
31- Paul dit alors au centurion et aux soldats :  » Si ces gens-là ne restent pas sur le navire, vous ne pouvez être sauvés.  »
32- Sur ce les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe et la laissèrent tomber.

Le repas dans le naufrage
33- En attendant que parût le jour, Paul engageait tout le monde à prendre de la nourriture.  » Voici aujourd´hui quatorze jours, disait-il, que, dans l´attente, vous restez à jeun, sans rien prendre.
34- Je vous engage donc à prendre de la nourriture, car c´est votre propre salut qui est ici en jeu. Nul d´entre vous ne perdra un cheveu de sa tête.  »
35- Cela dit, il prit du pain, rendit grâces à Dieu devant tous, le rompit et se mit à manger.
36- Alors, retrouvant leur courage, eux aussi prirent tous de la nourriture.
37- Nous étions en tout sur le navire deux cent soixante-seize personnes.
38- Une fois rassasiés, on se mit à alléger le navire en jetant le blé à la mer.
39- Quand le jour parut, les marins ne reconnurent pas la terre ; ils distinguaient seulement une baie avec une plage, et ils se proposaient, si possible, d´y pousser le navire.

Le navire s´échoue
40- Ils détachèrent les ancres qu´ils abandonnèrent à la mer ; ils relâchèrent en même temps les amarres des gouvernails. Puis, hissant au vent la voile d´artimon, ils se laissèrent porter vers la plage.
41- Mais ayant touché un haut-fond entre deux courants, ils y firent échouer le navire. La proue, fortement engagée, restait immobile, tandis que la poupe, violemment secouée, se disloquait.
42- Les soldats résolurent alors de tuer les prisonniers, de peur qu´il ne s´en échappât quelqu´un à la nage.
43- Mais le centurion, qui voulait sauver Paul, s´opposa à leur dessein. Il donna l´ordre à ceux qui savaient nager de se jeter à l´eau les premiers et de gagner la terre ;
44- quant aux autres, ils la gagneraient, qui sur des planches, qui sur les épaves du navire. Et c´est ainsi que tous parvinrent sains et saufs à terre.

L´île s´appelait Malte
Ac 28:1- Une fois sauvés, nous apprîmes que l´île s´appelait Malte.
2- Les indigènes nous traitèrent avec une humanité peu banale. Ils nous accueillirent tous auprès d´un grand feu qu´ils avaient allumé à cause de la pluie qui était survenue et du froid.

La vipère
3- Comme Paul ramassait une brassée de bois sec et la jetait dans le feu, une vipère, que la chaleur en fit sortir, s´accrocha à sa main.
4- Quand les indigènes virent la bête suspendue à sa main, ils se dirent entre eux :  » Pour sûr, c´est un assassin que cet homme : il vient d´échapper à la mer, et la vengeance divine ne lui permet pas de vivre.  »
5- Mais lui secoua la bête dans le feu et n´en ressentit aucun mal.
6- Ils s´attendaient à le voir enfler ou tomber raide mort. Après avoir attendu longtemps, voyant qu´il ne lui arrivait rien d´anormal, ils changèrent d´avis et se mirent à dire que c´était un dieu.

Trois mois chez Publius
7- Il y avait à proximité de cet endroit un domaine appartenant au Premier de l´île, nommé Publius. Celui-ci nous reçut et nous hébergea complaisamment pendant trois jours.
8- Justement le père de Publius, en proie aux fièvres et à la dysenterie, était alité. Paul alla le voir, pria, lui imposa les mains et le guérit.
9- Sur quoi, les autres malades de l´île vinrent aussi le trouver et furent guéris.
10- Aussi nous comblèrent-ils de toutes sortes de prévenances et, à notre départ, nous pourvurent-ils du nécessaire.
11- Au bout de trois mois, nous prîmes la mer sur un navire qui avait hiverné dans l´île ; c´était un bateau alexandrin, à l´enseigne des Dioscures.

© Les Éditions du Cerf 1997

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ZENIT Staff

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