RDC : Appel aux autorités pour garantir la sécurité

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Un monastère attaqué à plusieurs reprises

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ROME, Mercredi 16 décembre 2009 (ZENIT.org) – « Monsieur le Président, garantissez la sécurité de l’Eglise et des habitants de Bukavu » demandent au président Kabila le clergé et les religieuses de l’archidiocèse de Bukavu, dans l’Est du Congo. Fides fait le point sur cette situation critique au lendemain de la mort d’une moniale dont Benoît XVI a parlé dimanche à l’angélus.

« Nous nous adressons à vous pour vous demander de garantir notre sécurité et celle des populations dont nous avons la charge »: ainsi les prêtres, les religieux et les religieuses de l’Archidiocèse de Bukavu se sont-ils adressés au Président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, dans un message remis au chef de l’Etat au cours de sa visite dans le chef-lieu du Sud Kivu (Est de la RDC).

La lettre énumère les récents actes de violences dont ont été victimes des prêtres, des religieux et des religieuses actifs dans le territoire de l’Archidiocèse.

Le 3 octobre 2009 à 20 heures : attaque et saccage de la maison paroissiale à Ciherano avec la prise en otage d’un prêtre et d’un séminariste. Leur libération a eu lieu le lendemain, après paiement d’une rançon de 5.000 dollars.

Le 5 octobre 2009 : attaque et saccage du complexe scolaire de Nyangezi, dirigé par les frères maristes.

Le 6 décembre 2009 : à deux heures du matin : attaque de la maison paroissiale de Kabare et assassinat de don Daniel Cizimaya.

Le 7 décembre 2009, à 19h30 : assaut du monastère de Murhesa, et assassinat de Sœur Dénise Kahambu.

« La population du Sud Kivu est sous le choc, car l’Eglise catholique, dont vous connaissez le rôle social et l’implication dans la démocratisation de notre pays, est prise pour cible », affirme le message.

« Le personnel ecclésiastique, les prêtres, religieux et religieuses, seraient-ils donc considérés comme les témoins embarrassants de toutes les violations des droits de l’homme massivement perpétrées dans le Sud Kivu depuis presque 14 ans ? »

Les signataires dénoncent en outre le manque de moyens de la police locale (« on ne peut même pas trouver cinq litres de carburant à donner à la police de première intervention pour secourir la population en danger, comme dans le cas de Sœur Denise, qui attendait en vain d’être secourue à Murhesa ») et demandent l’envoi d’éléments de la police militaire pour freiner les actes de banditisme commis par plusieurs militaires de l’armée.

« Notre Eglise ne cesse d’élever la voix vers Dieu pour implorer sa bénédiction sur nos dirigeants et leurs administrés, afin que le temps de la célébration de notre jubilé d’or nous permette de commencer réellement une ère nouvelle de paix, de justice et de travail, pour la reconstruction et la prospérité de notre pays, la République Démocratique du Congo », conclut le message

Or, dans la nuit de dimanche 13 décembre, le monastère de Notre-Dame de la Lumière de Muresa a été de nouveau assailli par des hommes armés. Les assaillants ont été mis en fuite par la police surveillant la zone depuis l’attaque subie par le même monastère le 7 décembre, où a été tuée Sœur Denise Kahambo Murahirwa.

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ZENIT Staff

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