Ratifier la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants

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Appel de Mgr Marchetto aux gouvernements

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ROME, Mercredi 11 juillet 2007 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège demande aux gouvernements de ratifier la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants et de leurs familles.

A l’occasion du « Forum mondial sur migration et développement » qui s’est tenu à Bruxelles du 9 au 11 juillet, Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du conseil pontifical pour la Pastorale des migrants et des personnes en déplacement et chef de la délégation du Saint-Siège à ce « forum ».

Ratifier la Convention internationale

Mgr Marchetto demande « aux gouvernements qui ne l’ont pas encore fait, de ratifier la Convention internationale pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs Familles ».

« Les personnes, qu’elles soient des migrants ou des membres de la population locale, ne représentent pas principalement ou uniquement un facteur économique, mais sont des personnes humaines, avec leur dignité et avec des droits égaux et inaliénables », rappelle Mgr Marchetto.

Droit de vivre dans son propre pays

En citant l’encyclique de Jean-Paul II, Sollicitudo rei socialis (nn. 9 et 33), et celle de Paul VI, « Populorum progressio » (n. 14), Mgr Marchetto affirme : « Le développement n’est pas authentique, s’il est obtenu aux dépens des personnes communes. Pour que le développement soit réel, il doit s’adresser à chaque personne et à la personne tout entière. Il doit être intégral, holistique. Si les exigences morales, culturelles, spirituelles et religieuses des individus et des communautés ne sont pas respectées, le bien-être matériel se révélera insatisfaisant ».

Pour ce qui est des migrants, le représentant du Saint-Siège rappelait : « Les personnes ont en premier lieu le droit de vivre dans leur propre pays en paix et en dignité. C’est pourquoi les pays d’origine ont la grave responsabilité de ne ménager aucun effort pour leur propre développement, afin que leurs citoyens ne soient pas obligés de se rendre à l’étranger à la recherche d’une vie digne ailleurs ».

Le bien commun universel

Mgr Marchetto rappelait le principe du « bien commun universel », de « l’humanité tout entière » qui « exige le soutien, la solidarité, l’assistance et la coopération des autres, en particulier quand une nation n’est pas en mesure d’affronter les processus de développement et la lutte pour la paix et la sécurité ».

La famille

Le représentant du Saint-Siège rappelle le message de Benoît XVI pour la Journée du migrant 2007 et la famille du migrant : « Les migrants ont eux aussi besoin de vivre dans une famille, car c’est surtout quand ils sont loin de leur patrie que le soutien d’une famille est vital. C’est pourquoi les familles ne devraient pas être ni dispersées ni affaiblies, laissant leurs membres, en particulier les femmes et les enfants, dans un état de vulnérabilité ».

Mgr Marchetto soulignait l’apport positif des migrants dans les pays d’accueil : « Les migrants contribuent au bien-être du pays qui les accueille, et c’est aussi au vu de cela que leur dignité humaine doit être respectée et leurs libertés garanties: le droit à une vie digne, à un traitement correct dans leur travail, à l’accès à l’éducation, à la santé et aux autres services sociaux, le droit d’accroître leurs compétences et à se développer humainement, de manifester librement leur culture et de pratiquer leur religion ».

Pour ce qui est des devoirs des migrants, Mgr Marchetto souligne en outre, comme le dit l’Instruction de son dicastère « Erga migrantes caritas Christi », (n. 77) : « Les migrants ont en même temps le devoir de respecter l’identité et les lois du pays où ils résident, de s’efforcer de s’intégrer correctement (et non d’être assimilés) dans la société d’accueil et d’en apprendre la langue. Il doivent favoriser l’estime et le respect pour le pays d’accueil, au point même de l’aimer et de le défendre ».

Enfin, pour ce qui est des migrants en situation irrégulière, dont parle la même instruction (n. 99), Mgr Marchetto fait observer : « Indépendamment de leur situation juridique, ceux-ci ont droit au respect de leur dignité humaine inaliénable. Leurs droits doivent donc être sauvegardés et non ignorés ou violés. De fait, pour les migrants, une situation irrégulière ne signifie pas forcément criminalité. La solution est : une meilleure coopération internationale qui décourage l’irrégularité, accompagnée d’une augmentation des canaux légaux pour la migration ».

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ZENIT Staff

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