Rameaux : « Nous ne pouvons vaincre le mal que par le bien »

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Message de Benoît XVI aux jeunes

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ROME, Dimanche 9 avril 2006 (ZENIT.org) – En cette XXIe Journée mondiale de la jeunesse, le pape Benoît XVI appelle les jeunes à suivre le Christ, dont l’Eglise célèbre aujourd’hui, dimanche des Rameaux, l’entrée triomphale à Jérusalem, avant sa Passion et Résurrection, à ne jamais répondre à la violence par la violence et à cultiver la liberté intérieure, pour dépasser « la corruption et l’avidité » qui ont envahi le monde. « Nous ne pouvons vaincre le mal que par le bien » : c’est ce que doit nous rappeler le signe de la croix, insiste Benoît XVI.

Il voit dans le réseau des communautés eucharistiques du monde le « Royaume de la paix » de Jésus, d’une mer à l’autre jusqu’aux extrémités de la terre », la réalisation de la prophétie du prophète Zacharie.

Le Christ vient pour établir « un royaume de paix au milieu de ce monde déchiré », disait le pape dans son homélie.

Le dimanche des Rameaux est devenu, disait le pape, « le jour de la jeunesse » à laquelle le pape re-propose les clefs du récit de l’entrée de Jésus à Jérusalem : pauvreté, paix et universalité.

Le Christ, fait-il observer, entre « assis sur un ânon », ce qui évoque la pauvreté, l’âne étant « l’animal des gens simples de la campagne ».

De plus, l’animal est « prêté » : les disciples comprennent que cela correspond à l’accomplissement d’une prophétie importante.

Mais Benoît XVI s’arrête au concept de pauvreté pour expliquer qu’il ne s’agit pas d’une absence de biens mais d’une disposition du cœur : on peut être pauvre mais avec un cœur envieux et cupide, fait observer le pape.

Il suggère que la recherche de la purification du cœur s’accompagne de la reconnaissance de la « possession » comme d’une « responsabilité, comme devoir envers les autres ».

« La liberté intérieure, disait le pape, est le présupposé pour dépasser la corruption et l’avidité qui désormais dévastent le monde, partout ».

Pour ce qui concerne la paix et l’universalité, autres dons du Christ qui vient, le pape relisait la prophétie de Zacharie en disant : « L’arc de la guerre sera brisé, il annoncera la paix aux Nations ».

« Nous comprenons, disait le pape, que le Christ apporte la paix, par la Croix ».

« C’est elle, explique-t-il, l’arc brisé, d’une certaine façon le nouveau, véritable arc en ciel de Dieu, qui relie le ciel et la terre et jette un pont sur les abîmes entre les continents ».

Le pape définit la croix comme « la nouvelle arme que Jésus nous met entre les mains », « signe de réconciliation, signe de l’amour qui est plus fort que la mort ».

Il suggère de saisir le sens profond de gestes habituels en disant : « A chaque fois que nous faisons le signe de la croix, nous devons nous rappeler de ne pas nous opposer à l’injustice par une autre injustice, à la violence par une autre violence, nous souvenir que nous ne pouvons vaincre le mal que par le bien, et jamais en rendant le mal pour le mal ».

La paix, insiste le pape, implique « l’universalité » : la prophétie parle d’un royaume de paix, qui s’étendra « d’une mer à l’autre… jusqu’aux extrémités de la terre ».

Benoît XVI invite à se souvenir du « réseau des communautés eucharistiques qui embrasse le monde, un réseau de communautés qui constituent le « Royaume de la paix » de Jésus, d’une mer à l’autre jusqu’aux extrémités de la terre ».

« Tel est, continue le pape, le cri d’espérance d’Israël, cette acclamation de Jésus au cours de son entrée à Jérusalem, qui est devenu à juste titre, dans l’Eglise, l’acclamation de celui qui, dans l’Eucharistie, vient à notre rencontre dans un monde nouveau ».

Voilà ce que résume, souligne le pape, le signe de la croix : « La croix est le véritable arbre de la vie. Nous ne trouvons pas la vie en nous en emparant, mais en la donnant ».

« L’amour est un don de soi et pour cela c’est le chemin de la vie véritable symbolisée par la Croix », précise le pape.

Le pape souligne également que la croix concrète de la Journée mondiale de la Jeunesse rappelle que « la jeunesse du monde a l’intention de se rassembler, en 2008 autour du Christ pour construire avec lui le royaume de la paix »

D’ici là, la croix parcourra les continents, un monde « déchiré et tourmenté par la violence ».

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ZENIT Staff

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