ROME, Lundi 24 avril 2006 (ZENIT.org) – « La Résurrection du Christ éclaire les raisons d’espérance pour la paix au Congo », écrit le vice-président de la conférence épiscopale congolaise sur la situation de la nation. Une synthèse de l’agence Fides.
« Chers frères et soeurs, le jour où nous célébrons la grande Fête chrétienne de la Résurrection de Jésus-Christ, point de notre salut et de notre résurrection future, nous avons la conscience profonde que les prochaines semaines, les prochains mois seront décisifs et déterminants pour assurer et garantir l’avenir et le destin de notre pays », affirme, dans son message de Pâques, Mgr Tharcisse Tshibangu, évêque de Mbuji-Mayi et vice-président de la conférence épiscopale de la République démocratique du Congo.
Dans son message Mgr Tshibangu encourage les Congolais à regarder l’avenir du pays avec espérance, en se souvenant de l’engagement assumé par l’Eglise catholique pour accompagner le long processus de transition congolais.
« L’Eglise a accompagné et soutenu la grande espérance de sortir de la crise du peuple congolais, en particulier au cours de la dernière étape de la transition politique lancée en 2002 », rappelle l’évêque.
La période de transition prévoyait, fait encore observer l’évêque, la réalisation de divers objectifs : la pacification, la stabilisation de l’intégrité territoriale, la reconstruction du pays, la reconstitution de l’autorité étatique sur l’ensemble du territoire national ; la consolidation de la réconciliation nationale ; la formation d’une armée nationale, reformée et intégrée ; la création de structures adéquates à un nouvel ordre politique ; l’organisation d’élections libres et transparentes adaptées à la formation d’un régime constitutionnel démocratique.
Or, pour Mgr Tshibangu, après le lancement de la phase de transition, « le pays a connu des périodes de soulèvement et d’espérance », et pourtant, « souvent l’inquiétude et l’angoisse ont continué à tourmenter la population ».
« Les plus pessimistes se demandaient même si le pays n’était pas marqué par un destin fatal qui l’empêchait de devenir une nation incapable de jouir de l’autodétermination ! », souligne-t-il.
« Durant cette période l’Eglise a continué à soutenir, à encourager et éclairer la population, à travers des exhortations et des interventions importantes et pertinentes », rappelle le vice-président de la conférence épiscopale du Congo, qui précise quelles sont les préoccupations et les espérances pour un proche avenir :
« Afin d’assurer le déroulement des opérations électorales et espérer dans une issue heureuse pour la création de la IIIe République congolaise, il faut un vaste dialogue national entre tous les principaux responsables de la vie politique congolaise ». Les élections générales congolaises se tiendront en effet en juin prochain.
Mgr Tshibangu conclut en encourageant les fidèles à être « actifs et artisans passionnés de paix, de la réconciliation et de la concorde nationale. Puisse la force divine et la grâce particulière des célébrations de la résurrection du Christ vous confirmer dans les meilleures conditions pour arriver à la conclusion heureuse d’une longue période de transition, et à l’instauration de la paix définitive fondée sur l’espérance d’un Congo uni et fraternel ».
