R. D. du Congo : Appel de Mgr Monsengwo à privilégier la voie du dialogue

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En vue de la paix en préparation au second tour des élections

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ROME, Mercredi 23 août 2006 (ZENIT.org) – « Nous demandons en particulier au président Joseph Kabila et au vice-président Jean-Pierre Bemba de privilégier les voies du dialogue, de la concertation et de la paix et de ne viser que l’intérêt supérieur de la nation. Quant au peuple, nous l’invitons à démontrer sa maturité, à garder le calme et à s’abstenir de toute violence et toute provocation en refusant de céder aux appels et aux sentiments de nature régionaliste et ethnique » : telle est la partie centrale de l’appel lancé au cours d’une conférence de presse par Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kisangani et président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), transmis par Radio Okapi, l’émetteur de la mission onusienne au Congo (Monuc). L’agence missionnaire italienne Misna fait le point.

Dans son intervention, après trois jours de tensions et combats à Kinshasa suite à l’annonce des résultats du premier tour de la présidentielle (cf. Zenit 22 août), l’archevêque de Kisangani interpelle aussi la communauté internationale en ces termes: « Nous adressons un appel angoissé à la Monuc, au Ciat (Comité international d’accompagnement de la transition), au Comité international des sages, à l’Union européenne, à l’Union africaine et à la Communauté économique des États d’Afrique centrale, à l’Eufor (la force militaire envoyée par l’Europe) de prendre toute disposition utile pour éviter au pays l’anarchie et le chaos et faire cesser les hostilités entre les belligérants ».

Dans le quartier de Gombé, en plein centre de la capitale Kinshasa, des affrontements armés sont actuellement en cours entre les gardes des deux candidats à la présidentielle qui prendront part au ballottage: Joseph Kabila et Jean Pierre Bemba.

D’autre part, dans les quartiers orientaux de Kinshasa, surtout à Matete et Limete, des groupes de jeunes tentent de saccager des structures, bloqués par l’intervention des forces de police congolaises.

Face à un tel scénario, qui se manifeste depuis dimanche soir, Mgr Monsengwo parle « d’une situation d’antagonisme et de conflit risquant de conduire de nouveau notre peuple à une guerre civile et d’avoir des conséquences politiques, économiques et sociales incalculables ».

Les élections présidentielle et législatives du 30 juillet s’étaient globalement déroulées dans le calme avec une forte participation des citoyens congolais qui, dans tout le pays, contrairement à Kinshasa, ont accueilli les résultats du premier tour dans un climat calme et positif, précise Misna.

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ZENIT Staff

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