« Qui nie la Shoah ignore le mystère de Dieu », déclare le P. Lombardi

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Editorial du CTV dans « Octava Dies »

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ROME, Vendredi 30 janvier 2009 (ZENIT.org) – « Qui nie la Shoah ignore le mystère de Dieu et la Croix du Christ » : une parole forte du P. Federico Lombardi dans l’éditorial du programme hebdomadaire du Centre télévisé du Vatican « Octava Dies » sur le thème : « La Shoah et le mystère de Dieu ».

Le père Lombardi, jésuite italien, directeur de ce centre de télévision, de Radio Vatican et de la salle de presse du Saint-Siège, commente en effet les paroles de Benoît XVI à l’audience du mercredi 28 janvier dernier, lors de sa communication sur la Shoah : « La Shoah conduit l’humanité à réfléchir sur l’imprévisible puissance du mal lorsqu’il conquiert le cœur de l’homme » (cf. Zenit du 28 janvier 2009).

Le P. Lombardi conclut son intervention par ces paroles : « Qui nie le fait de la Shoah ne sait rien ni de Dieu ni de la Croix du Christ. Et c’est donc d’autant plus grave lorsque la négation vient de la bouche d’un prêtre ou d’un évêque, c’est-à-dire d’un ministre chrétien, qu’il soit uni ou non à l’Eglise catholique ».

« Le pape a repris la profonde méditation de son discours au camp de concentration d’Auschwitz », fait observer le père Lombardi. Le pape s’est en effet rendu au camp d’Auschwitz-Birkenau pour la première fois en tant que pape le 28 mai 2006. Lors de l’audience de mercredi dernier, Benoît XVI a mentionné sa prière de mai 2006 au camp d’extermination.

« Il n’a pas seulement condamné toute forme d’oubli et de négation de cette tragédie de l’extermination de six millions de juifs, mais il a rappelé les questions dramatiques que ces événements posent à la conscience de tout homme et de tout croyant », ajoute le P. Lombardi.

« Car, poursuit le porte-parole du Saint-Siège, c’est la foi dans l’existence même de Dieu qui est défiée par cette épouvantable manifestation de la puissance du mal. La plus évidente pour la conscience contemporaine, même si ce n’est pas la seule ».

Le directeur du centre de télévision du Vatican  rappelle que le pape l’a « reconnu de façon lucide dans son discours d’Auschwitz, en faisant siennes les questions radicales des psalmistes à un Dieu qui semble silencieux et absent ».

Le P. Lombardi explique en ces termes la vision chrétienne de ce « mystère » du mal et du Dieu caché : « Devant ce double mystère – de l’horrible puissance du mal et de l’apparente absence de Dieu – la seule réponse ultime de la foi chrétienne est la Passion du Fils de Dieu ».

« Telles sont les questions les plus profondes et les plus décisives de l’homme et du chrétien face au monde et à l’histoire. Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas les éviter et encore moins les nier. Sinon, notre foi est trompeuse et vide ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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