Qui fut le premier pape à consacrer un évêque africain ?

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50e anniversaire de la mort de Pie XII

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ROME, Jeudi 9 octobre 2008 (ZENIT.org) – Qui fut le premier pape à consacrer un évêque africain ? Le pape Pie XII, en 1939, qui a ordonné le même jour 12 évêques missionnaires, dont un Japonais et un Chinois et le premier évêque de Madagascar. Paul VI voyait en lui un « précurseur de Vatican II ».

Benoît XVI a évoqué cet aspect de l’œuvre de Pie XII : son élan missionnaire, lors de la messe marquant aujourd’hui le 50e anniversaire de la mort du pape Pacelli, le 9 octobre 1958. A l’issue de la messe, Benoît XVI est allé se recueillir sur la tombe de Pie XII, dans les grottes vaticanes. Le texte de l’homélie est publié dans le bulletin du synode avec lequel l’anniversaire n’est pas sans lien.

Le pape a évoqué aussi le rôle de Pacelli pour la fin de la première guerre mondiale et pour dénoncer le sort des juifs sous la persécution nazie et en sauver « le plus grand nombre » pendant la seconde (article ci-dessous).

Pour ce qui est de l’élan missionnaire,  Benoît XVI a cité les encycliques « Evangelii praecones » (1951) et « Fidei donum » (1957), dont le 50e anniversaire a été marqué par une audience accordée par le pape aux participants à la rencontre du Conseil supérieur des Œuvres pontificales missionnaires et au Congrès mondial des Missionnaires Fidei donum qui a eu lieu à Rome du 8 au 11 mai (cf. Audience du 5 mai, Zenit du 7 mai 2007).

« L’amour pour les missions, le pape Pacelli l’avait manifesté dès le début de son pontificat quand, au mois d’octobre 1939 », rappelait Benoît XVI : « Il avait voulu consacrer personnellement douze évêques provenant de pays de mission, dont un Indien, un Chinois, un Japonais, le premier évêque africain et le premier évêque de Madagascar ».

Il soulignait aussi son souci constant pour « la promotion du rôle des laïcs, pour que la communauté ecclésiale puisse compter sur toutes les énergies et les ressources disponibles ».

A propos de la sainteté des laïcs, le pape a également souligné l’importance donnée par Pie XII à la sainteté de tous les baptisés : « Alors que nous prions pour que la cause de béatification du Serviteur de Dieu, Pie XII, se poursuive normalement, il est bon de rappeler que la sainteté fut son idéal, un idéal qu’il ne manqua pas de proposer à tous. Pour cela, il donna une forte impulsion aux causes de béatification et de canonisation de personnes appartenant à des populations diverses, de représentants de tous les états de vie, fonctions et professions, réservant une vaste place aux femmes ».

Benoît XVI a rappelé le rôle de Marie pour Pie XII « la Femme du salut, qu’il montre à l’humanité comme signe de ferme espérance, en proclamant le dogme de l’Assomption durant l’Année Sainte de 1950 ».

Il montre l’actualité de Pie XII en disant : « À notre époque qui est, comme alors, assaillie de préoccupations et d’angoisse pour son avenir; en ce monde où, peut-être encore plus qu’alors, l’éloignement de tant de personnes de la vérité et de la vertu laisse entrevoir des scénarios privés d’espérance, Pie XII nous invite à tourner notre regard vers Marie qui est montée dans la gloire céleste ».

Benoît XVI a évoqué les « très nombreux » discours, allocutions et messages « aux scientifiques, aux médecins, aux responsables des plus diverses catégories de travailleurs, dont certains d’entre eux sont, encore aujourd’hui, d’une extraordinaire actualité et qui continuent d’être un point ferme de référence ».

« Paul VI, qui fut son fidèle collaborateur pendant de nombreuses années, le décrivit comme un érudit, un chercheur attentif, ouvert aux voies modernes de la recherche et de la culture, restant fermement, et avec cohérence, fidèle tant aux principes de la rationalité humaine, qu’à l’intangible dépôt des vérités de la foi. Il le considérait comme un précurseur du Concile Vatican II (cf. Angélus du 10 mars 1974) », a rappelé le pape.

Il citait les encycliques « Mystici Corporis » publié en pleine guerre (29 juin 1943), et sur « les rapports spirituels et visibles qui unissent les hommes au Verbe incarné » : il offrait ainsi « pour la première fois une synthèse dogmatique et théologique sur laquelle se baserait la Constitution dogmatique conciliaire « Lumen gentium ». »

Dans « Divino afflante Spiritu » (20 septembre 1943), il fixait « les normes doctrinales pour l’étude des Saintes Écritures, en mettant en relief son importance et son rôle dans la vie chrétienne » : Benoît XVI a aussi souligné son actualité pour le synode actuel.

« C’est à l’intuition prophétique de Pie XII que nous devons la première étude sérieuse des caractéristiques de l’historiographie antique, pour mieux comprendre la nature des livres sacrés, sans en affaiblir ou en nier leur valeur historique », a fait observer le pape.

Benoît XVI a aussi mentionné une troisième encyclique, « Mediator Dei », sur la liturgie (20 novembre 1947), qui « donna l’impulsion au mouvement liturgique ».

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ZENIT Staff

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