Qu’est-ce que le synode des évêques et à quoi sert-il ?

Print Friendly, PDF & Email

ROME, Lundi 3 octobre 2005 (ZENIT.org) – « Le Synode des Évêques est une institution permanente établie par le Pape Paul VI, le 15 septembre 1965, en réponse au désir exprimé par les Pères du Concile Vatican II de maintenir vivant l’esprit engendré par l’expérience conciliaire », explique un document distribué par le secrétariat général du synode des évêques.

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

« Le mot «synode» vient de deux mots grecs: syn qui signifie «ensemble», et hodos qui signifie «chemin» ou «marcher ensemble» ».

« Le Synode se définit, généralement, comme une assemblée d’évêques représentant l’épiscopat catholique, et ayant le devoir d’aider le Pape à gouverner l’Église universelle en remettant leurs avis. Le Pape Jean-Paul II a désigné le Synode comme “une expression particulièrement féconde et un instrument de la collégialité des évêques” (Discours au Conseil de la Secrétairerie du Synode des Évêques, le 30 avril 1983: L’Osservatore Romano, 1º mai 1983) ».

Le cardinal Silvio Oddi, alors archevêque et Pro-Nonce apostolique en République Arabe Unie (Égypte), proposait, le 5 novembre 1959, d’établir « un corps consultatif ». Il déclarait: « On se plaint, en beaucoup d’endroits dans le monde, de ce que l’Église n’ait pas, en plus des Congrégations Romaines, un organisme consultatif permanent. Aussi, une sorte de ‘Concile en miniature’ devrait-il être établi, comprenant des représentants de toute l’Église qui se réunirait périodiquement, ne fut-ce qu’une fois par an, pour discuter des problèmes majeurs, et pour suggérer de nouvelles pistes possibles dans les tâches s’imposant à l’Église ».

Le 22 décembre 1959, le cardinal Bernardus Alfrink, archevêque d’Utrecht, écrivait: « En termes clairs, le Concile proclame que le gouvernement de l’Église universelle est, de droit, exercé par le collège des évêques avec le Pape à sa tête. Il s’ensuit qu’en un sens chaque évêque pris individuellement est responsable du soin de l’Église universelle, et que, par ailleurs aussi, tous les évêques participent au gouvernement de l’Église universelle. Cela peut se faire non seulement par la convocation d’un Concile oecuménique, mais aussi par la création d’institutions nouvelles. Peut-être un conseil permanent d’évêques particulièrement qualifiés, choisis dans toute l’Église, pourrait-il remplir une fonction législative en union avec le Souverain Pontife et les cardinaux de la Curie Romaine. Les Congrégations Romaines ne garderaient alors qu’un pouvoir consultatif et exécutif ».

« Finalement, à la fin du discours inaugural de la dernière Session du Concile Vatican II (14 septembre 1965), Paul VI lui-même rendit publique son intention d’établir le Synode des Évêques, en ces termes: « Cela Nous est une joie d’annoncer que va être institué, selon le souhait de ce Concile, un ‘Synode des Évêques’, constitué d’évêques nommés en majorité par les Conférences épiscopales, avec notre approbation. Ce Synode sera convoqué par le Souverain Pontife, selon les besoins de l’Église, afin d’apporter ses avis et son concours, quand le bien général de l’Église paraîtra l’exiger ».

Le lendemain matin, le 15 septembre 1965, à l’ouverture de la 128ème Assemblée Générale, Mgr Pericle Felici, Secrétaire Général du Concile, annonçait la promulgation du Motu proprio Apostolica sollicitudo qui instituait officiellement le Synode des Évêques.

« La caractéristique principale du Synode des Évêques est d’être au service de la communion et de la collégialité des évêques du monde avec le Saint-Père. Il n’est pas un simple organisme avec une compétence limitée comme c’est le cas pour les Congrégations et les Conseils de la Curie Romaine. Au contraire, il a une compétence entière pour traiter de n’importe quel sujet en accord avec la procédure fixée par le Saint-Père dans la lettre de convocation ».

« Le Synode des Évêques, avec la Secrétairerie Générale qui en est sa structure permanente, ne fait pas partie de la Curie Romaine et ne dépend pas d’elle ; il est subordonné directement et uniquement au Saint-Père, avec lequel il est associé dans le gouvernement universel de l’Église ».

« Le Synode des Évêques se réunit et entre en fonction uniquement quand le Saint-Père estime nécessaire ou opportun de consulter l’épiscopat qui, lors d’une Assemblée synodale exprime « son opinion sur des sujets très importants et sérieux » (Paul VI, Discours aux Cardinaux, 24 juin 1967) ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel