Publication en Pologne de la correspondance inédite entre le pape et un ami philosophe

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« Dimension complète », une œuvre qui souligne la capacité de dialogue de Karol Wojtyla

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CITE DU VATICAN, lundi 27 janvier 2003 (ZENIT.org) – La correspondance privée entre Karol Wojtyla et son ami philosophe Stefan Swizawski réunie dans un ouvrage ayant pour titre «Pełny Wymiar» («Dimension complète»), vient d’être publiée en Pologne : elle retrace cinquante années de la vie du Saint Père.

L’ouvrage publié par la maison d’édition polonaise « Biblos » commence par les premières lettres écrites par le jeune père Wojtyla et se termine par des lettres écrites après son ordination comme évêque de Rome.

Dans ce volume, de 406 pages, sont recueillies les lettres du pape mais aussi celles que lui écrivait le philosophe Stefan Swiezawski ainsi que la correspondance entre ce dernier et deux autres prêtres. L’un d’entre eux, qui est décédé, fut pendant longtemps conseiller spirituel de Karol Wojtyla.
Le père Janusz Krolikowski, théologien polonais, a expliqué au micro de Radio Vaticano que cet ouvrage est « un témoignage de dialogue » avec le monde, avec l’Eglise, et au niveau personnel. « Un dialogue à trois niveaux: avec le monde environnant, pour comprendre le monde et trouver dans ce monde la route de la foi, de l’Eglise, de la vie personnelle… La deuxième dimension est le dialogue avec l’Eglise. Comment ouvrir la route vers l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui. Puis il y a aussi des moments personnels », explique-t-il. C’est pour cela qu’on lui a donné pour titre : « Dimension complète ».
Le professeur Swiezawski formule des critiques par rapport à l’Eglise en Pologne. « Plus j’avance en âge, écrit-il, plus j’aime l’Eglise mais aussi plus je deviens anticlérical ».

Karol Wojtyla, selon le père Krolikowski, comprend le philosophe et lui avoue « sa préoccupation devant la manière dont a été reçu le Concile Vatican II en Pologne », acceptant les critiques du professeur concernant ce qu’il considère des « manques de l’Eglise en Pologne ». Il cite « le manque d’ouverture de l’Eglise aux laïcs, ou le fait que l’Eglise ne se préoccupe pas toujours d’appliquer la réforme liturgique ».

Le théologien reconnaît chez Karol Wojtyla une « forte préoccupation pour l’Eglise ».

Selon le père Krolikowski, le livre montre aussi le caractère profondément humain de Karol Wojtyla : « Nous voyons un homme qui vit l’amitié, qui se souvient de sa famille, qui évoque les souvenirs du passé qui lui sont chers… ».

Il se soucie en même temps beaucoup des personnes : il prend des nouvelles de la femme du professeur, de ses enfants, de ses petits-enfants…

Le père Krolikowski explique qu’on ne trouve pas dans cet ouvrage « d’événements extraordinaires, sauf peut-être le fait qu’avant l’élection de Karol Wojtyla comme évêque de Rome, le professeur Swiezawski lui avait communiqué sa conviction qu’il serait élu pape ».

L’un des points les plus importants de ce livre, selon le théologien polonais, est « l’attention du pape à la voix des autres ; on voit qu’il écoute profondément ce que disent les autres. Dans ‘Fides et Ratio’ on trouve par exemple la discussion avec le professeur Swiezawski telle qu’elle se manifeste dans ces lettres ».

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ZENIT Staff

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