Publication du livre de Joseph Ratzinger sur « Jésus de Nazareth »

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ROME, Mercredi 4 avril 2007 (ZENIT.org) – Le livre du pape Ratzinger sur Jésus, intitulé « Jésus de Nazareth », sera présenté à la presse à Rome la semaine prochaine, le 13 avril, dans la Salle du synode au Vatican.

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Le livre sera mis en vente en librairie dès le lundi 16 avril, pour le 80e anniversaire du pape, aux éditions Rizzoli (Italie), Herder (Allemagne) et Wydawnictwo M (Pologne).

La conférence de presse sera coordonnée par le P. Federico Lombardi, s.j., directeur de la Salle de presse du Saint-Siège.

Le livre sera présenté par le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, par le prof. Daniele Garrone, doyen de la Faculté Vaudoise de Théologie de Rome, et par le prof. Massimo Cacciari, professeur d’Esthétique à l’Université Saint-Raphaël de Milan.

Le quotidien « Corriere della Sera » de ce 4 avril publie en italien des extraits du commentaire du pape sur la parabole du « Bon Samaritain »., et « l’universalité de la notion de « prochain » ». Le pape évoque la mondialisation, dénonce la situation de populations de l’Afrique « volées et pillées » du fait du « style de vie » occidental.

Comme son prédécesseur, Jean-Paul II, le pape Ratzinger y évoque la juste analyse de Karl Marx qui a « décrit avec vigueur l’aliénation de l’homme ». Mais Benoît XVI montre aussi les limites de cette analyse : « Il n’a pas perçu la véritable profondeur de l’aliénation parce qu’il ne raisonnait qu’en termes matériels ».

Dans la préface, publiée il y a quelques mois déjà, le pape explique que sa « lecture de l’Evangile est centrée sur la connaissance de la personne de Jésus, dans sa relation aux deux autres personnes de la Sainte Trinité, comme l’indique le titre : « Jésus de Nazareth. Du baptême dans le Jourdain à la Transfiguration ». »

Benoît XVI explique en ces termes la genèse de l’ouvrage : « C’est après un long chemin intérieur que je suis arrivé au livre sur Jésus (…). Au temps de ma jeunesse – dans les années trente et quarante – fut publiée une série de livres enthousiasmants sur Jésus. Dans tous ces livres, l’image de Jésus était définie à partir des Evangiles (…). A partir des années cinquante la situation changea. La déchirure entre le ‘Jésus historique’ et le ‘Christ de la foi’ devint toujours plus grande ; l’un s’éloigna de l’autre à vue d’œil ».

« En ce qui concerne ma présentation de Jésus, cela signifie avant tout que j’ai confiance dans les Evangiles. Naturellement je considère comme évident ce que le Concile et l’exégèse moderne disent », précise le pape.

Et il ajoute : « J’ai voulu tenter de présenter le Jésus des Evangiles comme le vrai Jésus, comme le ’Jésus historique’ dans le vrai sens du terme. Je suis convaincu, et j’espère que le lecteur pourra aussi s’en rendre compte, que cette figure est beaucoup plus logique et du point de vue historique également plus compréhensible que les reconstructions que nous avons du affronter au cours des dernières décennies ».

« Je considère, affirme encore le pape, que ce Jésus précisément – celui des Evangiles – est une figure historiquement sensée et convaincante. La crucifixion et son efficacité ne s’expliquent que s’il s’est vraiment produit quelque chose d’extraordinaire, que si la figure et les paroles de Jésus ont dépassé radicalement toutes les espérances et les attentes de l’époque. Environ vingt ans après la mort de Jésus nous trouvons déjà pleinement manifestée dans le grand hymne au Christ de la Lettre aux Philippiens (Ph 2,6-8), une christologie, dans laquelle on dit de Jésus qu’il était égal à Dieu mais se dépouilla lui-même, se fit homme, s’humilia jusqu’à la mort sur la croix et qu’à lui revient l’hommage de la création, l’adoration que dans le Prophète Isaïe (Is 45, 23), Dieu proclama comme due à lui seul ».

A propos de sa méthode, il souligne encore : « J’ai seulement cherché à aller au-delà de la pure interprétation historique et critique en appliquant les nouveaux critères méthodologiques, qui nous permettent une interprétation proprement théologique de la Bible et qui naturellement requièrent la foi sans pour cela vouloir et pouvoir absolument renoncer au sérieux historique. Assurément, il n’est pas nécessaire de dire expressément que ce livre n’est absolument pas un acte du magistère, mais uniquement l’expression de ma recherche personnelle de la ‘face du Seigneur’ (Ps 27, 8). Ainsi, chacun est libre de me contredire. Je demande seulement aux lectrices et aux lecteurs une approche bienveillante sans laquelle aucune compréhension n’est possible ».

Mais pour Benoît XVI, le livre est d’abord le fruit d’un « long chemin intérieur ». Il confie : « J’ai pu commencer à y travailler au cours des vacances de l’été 2003. En août 2004, j’ai donné une forme définitive aux chapitres 1 à 4. Après mon élection au siège épiscopal de Rome, j’ai employé tout mon temps libre pour le mener à bien. Parce que je ne sais pas combien de temps et quelles forces me seront encore concédées, je me suis décidé à publié comme première partie du livre les dix premiers chapitres, qui s’étalent du Baptême dans le Jourdain jusqu’à la confession de Pierre et à la Transfiguration ».

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ZENIT Staff

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