Protestation de L’Académie pour la Vie contre le "protocole hollandais"

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CITE DU VATICAN, Vendredi 10 septembre 2004 (ZENIT.org) – L’Académie pontificale pour la Vie (www.academiavita.org ou http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_academies/acdlife/index_it.htm) proteste contre le protocole hollandais sur l’extension éventuelle de l’euthanasie à des enfants de moins de 12 ans (cf. Zenit du 6 septembre) : la « limite » est dépassée.

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L’Osservatore Romano quotidien en italien du 3 septembre publie une réflexion de Mgr Elio Sgreccia, vice-président de cette Académie, sous le titre : « L’euthanasie en Hollande : pour les enfants aussi ! »

« Ce dernier accord médico-judiciaire dépasse la limite établie par les codes d’Helsinki », dénonce Mgr Sgreccia qui déplore à la fois une « anesthésie » de la société, le « relativisme moral » ambiant et la domination des critères économiques. Pour Mgr Sgreccia, il en va « de la dignité de la vie de tout être humain ».

Le vice-président précise qu’il réagit aux informations publiées dans la presse, et qu’il considère « hélas comme fondées », émanant du Dr Edward Verhagen, directeur de la clinique de Groningen, qui aurait passé cet accord avec les autorités judiciaires hollandaises. Mais il n’avait pu avoir accès au protocole.

« L’euthanasie serait permise (…) même pour les enfants de moins de 12 ans, y compris les nouveau-nés, pour qui l’on ne peut certainement pas parler d’accord valide ».

L’accord établirait « avec une extrême rigueur », toutes « les procédures que doivent suivre les médecins » en vue de la « libération de la douleur », par l’euthanasie, d’enfants gravement malades.

Mgr Sgreccia proteste contre ce qu’il appelle « la loi du plan incliné » : « Une fois admise, explique-t-il, la légitimité de la mort infligée « par pitié » à l’adulte, conscient et informé, qui en a fait la demande, explicite et répétée, on passe aux jeunes et aux adolescents, avec l’accord de leurs parents ou de leurs tuteurs, puis aux enfants et aux nouveau-nés, évidemment sans leur accord ».

Pour Mgr Sgreccia, « ce glissement continuera dans les prochaines années jusqu’à comprendre les patients adultes considérés comme incapables de demander l’euthanasie, comme, par exemple, les malades mentaux ou les sujets en coma persistant ou en état végétatif ».

C’est pourquoi Mgr Sgreccia réaffirme l’enseignement de l’Eglise catholique qui condamne tout « geste homicide », à l’égard d’un être humain innocent, qu’il soit « fœtus, embryon, enfant, adulte, âgé, malade incurable ou agonisant ».

Il conclut : « Personne ne peut demander ce geste homicide pour lui-même ou pour un autre confié à sa responsabilité, ni ne peut y consentir explicitement ou implicitement ». Pour l’Eglise, ce serait « une violation de la loi divine », « un crime contre la vie ».

Comme nous l’annoncions lundi, les médecins catholiques ont également protesté contre ce protocole, en la personne du président de la Fédération Internationale des Associations de Médecins Catholiques (FIAMC), Gian Luigi Gigli.

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ZENIT Staff

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