ROME, Vendredi 18 mai 2007 (ZENIT.org) – L’Eglise et la population carcérale de l’Inde ont appris avec grande tristesse le décès de sœur Carmelita, connue dans tout le pays sous le nom de « Mère Teresa des prisons ».
La religieuse de la Congrégation Sainte-Anne est décédée le 1er mai dernier d’une maladie incurable à l’âge de 73 ans. « L’ange des détenus est retourné au ciel », lit-on dans le communiqué rendu public par la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples au Vatican, par le biais de son organe de presse « Fides ».
Sœur Carmelita vivait à Bangalore, mais entretenait des contacts avec de nombreux instituts pénitentiaires de rééducation à travers tout le pays, auxquels elle rendait également visite.
Connue pour son inlassable combat en faveur des droits et de la dignité des prisonniers, sœur Carmelita était également impliquée dans les débats en matière de législation, soutenant des pétitions et des projets de loi visant à une amélioration des conditions de vie pour les prisonniers.
Les détenus, pour leur part, réclamaient souvent sa présence pour lui confier leurs problèmes, pour demander de l’aide, trouver du réconfort, ou pour entamer un itinéraire de rééducation humaine et un cheminement spirituel.
La religieuse disait que son travail était basé sur l’écoute, et que seulement ainsi elle pouvait porter l’attention nécessaire à chaque détenu.
Elle était souvent en contact avec les familles et les avocats des détenus. Elle a contribué à résoudre de nombreux problèmes liés à la détention, aidant plus de 1.200 détenus à retrouver leur liberté, en plus d’avoir accompagné des milliers de personnes vers un état de liberté intérieure, grâce à la redécouverte de la relation avec Dieu et du don de la foi, souligne le dicastère missionnaire.
« Son exemple – disent ses consœurs et les fidèles – a été un exemple éclatant de service envers la vie de nos frères pauvres, désespérés, exclus, en qui la religieuse reconnaissait Jésus Christ », rapporte Fides qui précise que dans son ministère, sœur Carmelita rappelait toujours la phrase de Jésus : « J’étais en prison et vous m’avez visité ».
