Prince hongrois et médecin des pauvres, il leur ouvrait les yeux de l'âme

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Il a été béatifié par Jean-Paul II

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Le martyrologe romain fera mémoire, demain, 22 janvier, d’un bienheureux magnifique, père de famille hongrois et médecin des pauvres, Laszlo Batthyany-Strattmann (1870-1931).

Fidélité et charité: c’était la devise de ce médecin hongrois, père de famille. Il était le sixième enfant d’une famille noble, et il fit ses études de médecine à l’Université de Vienne.

En 1898, il épousa la comtesse Maria Teresa Coreth, une femme profondément chrétienne. Leur mariage fut très heureux et ils eurent treize enfants. 

Tout d’abord médecin généraliste, il se spécialisa ensuite en chirurgie, puis comme ophtalmologiste et il devint rapidement un spécialiste de renommée internationale.

Il fonda tout d’abord un hôpital privé de 25 lits. Puis, en 1915, l’héritage d’un oncle qui lui légait un château à Körmend et le titre de prince, lui permit de fonder un hôpital ophtalmologique dans une partie du château.

Ce qu’il voulait surtout, c’était de pouvoir soigner les pauvres gratuitement: il leur proposait de réciter un « Notre Père » en action de grâce. Dans la bonne issue de ses opérations et les guérisons, il voyait en effet un don de Dieu. Son aide économique allait souvent plus loin, alliée au souci du bien-être spirituel de ses patients.

Déjà, de nombreuses personnes le considéraient comme un saint. Il s’éteignit entouré d’amour, le 23 janvier 1931, après une longue maladie.  

Son procès de béatification a été ouvert le 30 août 1944, puis il a repris en 1982 après une longue période d’oubli. Le 11 juillet 1992, le pape Jean-Paul II a reconnu la façon « héroïque » dont il a vécu les vertus humaines et chrétiennes. Puis la reconnaissance d’un miracle dû à son intercession a ouvert la porte à sa béatification, qui a eu lieu le 23 mars 2003, place Saint-Pierre.

Il s’agit de la guérison inexpliquée selon la science actuelle, et survenue en 1989, d’un patient atteint d’un cancer en phase terminale, pour lequel on avait invoqué l’intercession du bienheureux. Après douze ans d’enquête, elle a été authentifiée par une commission de médecins et de théologiens. Le pape a jugé qu’il s’agissait d’un véritable « miracle » dû à la prière du saint médecin.

Jean-Paul II a souligné son charisme en ces termes, dans son homélie de la messe de béatification: « Il utilisa le riche héritage de ses nobles ancêtres pour soigner gratuitement les pauvres et pour construire deux hôpitaux. Son intérêt le plus grand n’était pas les biens matériels, et le succès et la carrière ne furent pas non plus les objectifs de sa vie. Il enseigna et vécut tout cela au sein de sa famille, devenant ainsi le meilleur témoin de la foi pour ses enfants. Tirant sa force spirituelle de l’Eucharistie, il montra à ceux que la Divine Providence conduisait à lui la source de sa vie et de sa mission. Le bienheureux Laszlo Batthyany-Strattmann ne plaça jamais les richesses de la terre avant le vrai bien qui est dans les cieux. Que son exemple de vie familiale et de généreuse solidarité chrétienne soit un encouragement pour tous les fidèles à suivre fidèlement l’Evangile. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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