Présentation de la Lettre apostolique "Rosarium Virginis Mariae"

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L’Année du Rosaire

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CITE DU VATICAN, Mercredi 23 octobre 2002 (ZENIT.org) – L’Osservatore hebdomadaire en français du 22 octobre (www.vatican.va) publie l’allocution de Jean-Paul II pour le début de la XXVe année de son pontificat et sa présentation de la Lettre apostolique « Rosarium Virginis Mariae », lors de l’audience générale du mercredi 16 octobre 2002, anniversaire de l’élection du Pape sur la Chaire de Pierre.

Voici la traduction de L ‘OR à partir de l’original en italien.

Très chers frères et sœurs!

1. Au cours de mon récent voyage en Pologne, je me suis adressé ainsi à la Sainte Vierge: « Mère Très Sainte […] obtiens pour moi les forces du corps et de l’esprit, afin que je puisse accomplir jusqu’à son terme la mission que m’a confiée le Ressuscité. A Toi, je remets tous les fruits de ma vie et de mon ministère; à Toi, je confie le sort de l’Eglise; […] en Toi j’ai confiance et à Toi encore une fois je déclare: Totus tuus, Maria! Totus tuus! Amen » (Kalwaria Zebrzydowska, 19 août 2002; cf. ORLF n. 35 du 27 août 2002). Je répète ces paroles aujourd’hui, en rendant grâce à Dieu pour mes vingt-quatre années de service à l’Eglise sur le Siège de Pierre. En ce jour particulier, je confie à nouveau entre les mains de la Mère de Dieu la vie de l’Eglise et celle si tourmentée de l’humanité. Je Lui confie également mon avenir. Je dépose tout entre ses mains, afin qu’avec un amour de mère, elle le présente à son Fils, « à la louange de sa gloire » (Ep 1, 12).

2. Le centre de notre foi est le Christ, Rédempteur de l’homme. Marie ne lui porte pas d’ombre, pas plus qu’à son œuvre salvifique. Elevée au ciel corps et âme, la Vierge, la première à goûter les fruits de la passion et de la résurrection de son Fils, est Celle qui de la façon la plus sûre nous conduit au Christ, le but ultime de notre activité et de toute notre existence. C’est pourquoi, en adressant à l’Eglise tout entière, dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, l’exhortation du Christ à « avancer en eau profonde », j’ai ajouté que « la Vierge très sainte nous accompagne sur ce chemin. C’est à elle que […] avec de nombreux évêques […], j’ai confié le troisième millénaire » (n. 58). Et en invitant les croyants à contempler de façon incessante le visage du Christ, j’ai profondément désiré que Marie, sa Mère, soit pour tous la maîtresse de cette contemplation.

3. Aujourd’hui, j’entends exprimer ce désir avec plus d’éclat à travers deux gestes symboliques. Je signerai dans quelques instants la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae. En outre, avec ce document, consacré à la prière du Rosaire, je proclame l’année qui va d’octobre 2002 à octobre 2003, « Année du Rosaire ». Je le fais non seulement parce que cette année est la vingt-cinquième de mon pontificat, mais également parce que cette année marque le cent-vingtième anniversaire de l’Encyclique Supremi apostolatus officio, avec laquelle, le 1 septembre 1883, mon Vénéré Prédécesseur, le Pape Léon XIII, inaugura le début de la publication d’une série de documents précisément consacrés au Rosaire. Il y a également une autre raison: dans l’histoire des Grands Jubilés, on avait coutume, après l’Année jubilaire consacrée au Christ et à l’œuvre de la Rédemption, de consacrer une autre année à Marie, comme pour implorer d’Elle une aide permettant de faire fructifier les grâces reçues.

4. Pour la tâche exigeante, mais extraordinairement riche de contempler le visage du Christ avec Marie, existe-t-il un meilleur moyen que la prière du Rosaire? Nous devons cependant redécouvrir la profondeur mystique contenue dans la simplicité de cette prière, si chère à la tradition populaire. Dans sa structure, en effet, cette prière mariale est surtout une méditation des mystères de la vie et de l’œuvre du Christ. En répétant l’invocation de l' »Ave Maria », nous pouvons approfondir les événements essentiels de la mission du Fils de Dieu sur terre, qui nous ont été transmis par l’Evangile et par la Tradition. Pour que cette synthèse de l’Evangile soit plus complète et offre une plus grande inspiration, j’ai proposé, dans la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, d’ajouter cinq autres mystères à ceux actuellement contemplés dans le Rosaire, et je les ai appelés « mystères lumineux ». Ils comprennent la vie publique du Sauveur, du Baptême dans le Jourdain jusqu’au début de la Passion. Cette suggestion a pour but d’amplifier l’horizon du Rosaire, afin qu’il soit possible à celui qui le récite avec dévotion, et non de façon mécanique, de pénétrer encore plus profondément dans le contenu de la Bonne Nouvelle et de conformer toujours sa propre existence à celle du Christ.

5. Je vous remercie, vous tous ici présents, ainsi que ceux qui, en ce jour particulier, sont spirituellement unis à moi. Je vous remercie de votre bienveillance et en particulier de l’assurance de votre soutien constant dans la prière. Je confie ce document sur le Saint Rosaire aux pasteurs et aux fidèles du monde entier. L’Année du Saint-Rosaire, que nous vivrons ensemble, produira certainement des fruits bénéfiques dans le cœur de tous, elle renouvellera et intensifiera l’action de la grâce du grand Jubilé de l’An 2000 et elle deviendra une source de paix pour le monde.

Que Marie, Reine du Saint-Rosaire, que nous voyons ici, dans la belle image vénérée à Pompéi, conduise les fils de l’Eglise à la plénitude de l’union avec le Christ dans sa gloire!

© L’Osservatore Romano

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ZENIT Staff

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