ROME, Jeudi 3 Novembre 2005 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège exprime à l’ONU son souci croissant pour la situation des palestiniens de foi chrétienne.
L’observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à New York, Mgr Celestino Migliore, est en effet intervenu dans l’après-midi du 1er novembre devant la Quatrième commission (sur la politique et la décolonisation) de la 60e assemblée générale de l’ONU, sur le point 30 : « L’agence d’aide des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens au Proche Orient ».
Mgr Migliore a mis l’accent sur les difficultés croissantes des conditions de vie des Palestiniens de foi chrétienne, « parfois regardés avec suspicion par leurs propres voisins », et contraints à vivre dans l’isolement.
Evoquant la construction de la barrière de sécurité israélienne, Mgr Migliore a dit sa préoccupation pour les conséquences sur la vie des Palestiniens.
Le Saint-Siège, a-t-il expliqué, « reconnaît le droit de tout peuple à vivre dans la paix et la sécurité, mais d’autre part, il est convaincu que la Terre Sainte a plus besoin de ponts que de murs ». Un écho à un propos de Jean-Paul II au début de la construction de ce mur.
Le nonce a affirmé qu’il était temps de travailler à la « naissance de deux Etats, l’un à côté de l’autre, et qui se respectent mutuellement ». Une réponse indirecte cette fois aux propos du président iranien, auxquels le Saint-Siège avait répondu par son porte-parole, les jugeant « inacceptables » (cf. Zenit, 30 octobre).
Les victimes innocentes ont déjà été trop nombreuses, a déclaré Mgr Migliore, et « c’est seulement par une paix durable et négociée » que pourront être « légitimées les aspirations de tous les peuples de Terre Sainte ».
Les négociations, soulignait encore le nonce, peuvent résoudre aussi la question du statut de la ville sainte de Jérusalem.
Mgr Migliore concluait en citant le vœu de Benoît XVI que Jérusalem puisse être un jour la « maison de l’harmonie et de la paix » pour tous les croyants.
