© OR - Messe à Sainte-Marthe, 29 février 2016

Prendre un peu de temps pour lire les Béatitudes et Matthieu 25

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Homélie à Sainte-Marthe, 29 février 2016

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« Cela nous fera du bien de prendre un peu de temps, aujourd’hui, demain, pour lire les Béatitudes, lire Matthieu 25 », suggère le pape François. Le pape a indiqué une méthode de lecture de l’Evangile, lors de la messe du matin, ce lundi 29 février 2016, en la chapelle de la maison Sainte-Marthe du Vatican.
« Cela nous fera du bien de prendre un peu de temps, aujourd’hui, demain, pour lire les Béatitudes, lire Matthieu 25 et, a-t-il ajouté, d’être attentifs à ce qui se passe dans notre cœur. »
Le pape s’est engagé à le faire lui aussi : « Comme préparation pour Pâques, je vous invite – moi aussi, je le ferai – à lire les Béatitudes et à lire Matthieu 25, et penser et voir si quelque chose de cela m’indigne, me retire la paix. » Le pape a suggéré la « grâce à demander » dans la prière : « Demander la grâce de comprendre que l’unique voie du Salut est la folie de la Croix, c’est-à-dire l’annihilation du Fils de Dieu, de se faire petit. Représenté ici, dans le bain du Jourdain ou dans le petit village de Nazareth. »
La première lecture parlait de la guérison de la lèpre de Naaman le Syrien, qui a recours à la prière du prophète d’Israël, Élisée, qui lui indique une façon si simple pour guérir qu’il doute avant de faire ce que le prophète a dit – se baigner dans le Jourdain – et il guérit.
Parallèlement, l’Evangile du jour parle de l’épisode où les habitants de Nazareth doutent des paroles de Jésus : le dessein de salut de Dieu ne suit pas nos schémas, a fait observer le pape. Le salut n’advient pas « comme nous pensions que devait être le Salut ».
Jésus, rapporte l’Evangile, perçoit le « mépris » des « docteurs de la Loi qui cherchaient le salut dans la casuistique de la morale » et dans de nombreux préceptes, mais le peuple « n’avait pas confiance en eux ».
Le pape explique : « Les sadducéens cherchaient le salut dans les compromis avec les pouvoirs du monde, avec l’Empire… Les uns unis avec les cordées cléricales, les autres avec les cordées politiques, ils cherchaient le salut comme ça. Mais le peuple avait du flair, et il ne croyait pas. Oui, il croyait à Jésus car il parlait « avec autorité ». Mais pourquoi ce dédain ? Parce que dans notre imaginaire, le salut doit venir de quelque chose de grand, de quelque chose de majestueux. Seuls les puissants sauvent, ceux qui ont la force, qui ont de l’argent, qui ont du pouvoir : ceux-là peuvent nous sauver… Mais le plan de Dieu est tout autre ! Ils s’indignent parce qu’ils ne peuvent pas comprendre que le salut vient seulement du petit, de la simplicité des choses de Dieu. »
Le pape François, qui cite souvent la spiritualité de Thérèse de Lisieux, fait observer que « lorsque Jésus propose la voie du salut, il ne parle jamais de grandes choses » mais « de petites choses » : voilà « les deux piliers de l’Évangile » lus dans l’Évangile de Matthieu, les Béatitudes, et dans le chapitre 25, le Jugement final : « Viens, viens avec moi parce que tu as fait ceci. »
Le pape insiste sur l’importance aux yeux de Dieu des « choses simples » : « Tu n’as jamais cherché le salut ou ton espérance dans le pouvoir, dans les cordées, dans les négociations… non… tu as fait simplement cela. Et cela en indigne beaucoup. »

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