Prendre part à la création de quelque chose de nouveau dans l'Eglise

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L’actrice Nancy Brilli à l’assemblée du Conseil pontifical pour la culture

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Les femmes « ne veulent pas être cardinaux », mais elles veulent « prendre part à la création de quelque chose de nouveau » dans l’Église, estime l’actrice italienne Nancy Brilli qui témoigne d’avoir décidé de s’engager pour sa foi après une rencontre avec le pape François.

L’Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la culture, prévue du 4 au 7 février sur le thème « Les cultures féminines entre égalité et différence », a été présentée ce lundi matin, 2 février 2015. Les intervenants étaient le cardinal Gianfranco Ravasi, président du dicastère, Mme Anna Maria Tarantola, présidente de la télévision italienne RAI, Mme Monica Maggioni, directrice de Rai News 24, Mme Consuelo Corradi, professeur de sociologie, pro-recteur de l’Université LUMSA de Rome et Nancy Brilli.

En tant que « femme, professionnelle, mère », Nancy Brilli s’est réjouie de « l’ouverture du Vatican » en faveur de la femme, aussi exprimée dans les prises de paroles du pape François.

« On ne sait quels seront les divers rôles » des femmes, qu’il reste à « inventer, à créer selon les désirs et les besoins », a-t-elle fait observer : « l’important est de prendre part à ce travail », c’est-à-dire d’apporter « son vécu, sa connaissance, sa profession, sa volonté d’ajouter quelque chose ».

L’actrice ressent aujourd’hui « le besoin d’une spiritualité renouvelée » : « Je ne crois pas que les femmes qui ont [participé à la préparation] veulent être cardinaux, mais elles veulent prendre part au discours, à la création de quelque chose de nouveau, qui n’est pas encore, et qui viendra grâce à cette ouverture totalement nouvelle et contemporaine. »

Nancy Brilli a témoigné de son « année très particulière » : « J’ai rencontré le pape, j’ai vécu une rencontre très profonde qui m’a fait rechoisir ma religion ». Depuis, elle exprime sa volonté de « se mettre en jeu » pour sa foi.

Il s’agit de parler à découvert, y compris par les moyens de communication actuels, sur les réseaux sociaux, où les croyants sont appelés à « collaborer de façon constructive » en « s’ouvrant aux rencontres », car « le dialogue est fondamental » et « ce qui est bien dit est écouté ».

Consuelo Corradi est revenue sur les quatre thèmes autour desquels s’articulera l’Assemblée plénière :

1) Entre égalité et différence : à la recherche d’un équilibre : « La parité n’est pas l’homologation », a-t-elle expliqué. Le parcours doit donc considérer « les deux mots, égalité et différence, pas seulement l’un des deux ».

2) La « generativité » comme code symbolique : Les organisateurs n’ont pas choisi le terme « maternité », qui est compris dans le terme « générativité », a précisé Consuelo Corradi : « même les femmes qui ne sont pas mères – comme les religieuses – ont une grande « générativité ». »

3) Le corps féminin : entre culture et biologie : Le corps de la femme est « un lieu physique célébré dans l’histoire de l’art », notamment « pour célébrer la beauté, plus que le corps masculin », a-t-elle fait observer.

4) Les femmes et la religion : fuite ou nouvelles formes de participation à la vie de l’Église ? Il s’agira de se poser ces questions : « Quels espaces aujourd’hui pour la femme dans l’Eglise ? Quel type de femmes est nécessaire à l’Église aujourd’hui ? ».

L’Assemblée plénière n’est pas circonscrite aux frontières italiennes mais se veut « un dialogue avec des femmes du monde », a ajouté Consuelo Corradi en soulignant que le dicastère pouvait apporter « l’expérience de femmes non-occidentales ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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