Premier soir, émotion et sérénité de la foule, place Saint-Pierre

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Analyse du P. Lombardi

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Le directeur de la salle de presse vaticane, le père Federico Lombardi, a tenu aujourd’hui, non pas dans l’habituelle salle Jean-Paul II de la Salle de presse de la Via della Conciliazione, mais au nouveau centre de presse « Sede Vacante » qui a été installe dans l’atrium de la Salle Paul VI : on y entre par un portail se trouvant entre le Saint-Office et la maison des sœurs de Mère Teresa de Calcutta « Don de Marie », voulue par Jean-Paul II.

C’était aussi sa première rencontre avec la presse après le début du conclave, hier soir, 12 mars.

Pour la première fois aussi, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège a témoigné en première personne de son émotion, à la fois, en dehors du conclave, avec la foule et dans la chapelle Sixtine.

« Nous sommes en train de vivre un moment extrêmement beau et intense. Nous sommes parvenus à la phase décisive de ce mois qui s’est ouvert avec la renonciation du pape Benoît XVI et maintenant, précisément dans les prochains jours ou dans les prochaines heures, nous approchons de l’élection de son successeur. Nous sentons monter l’émotion, l’attente; nous le voyons et nous le vivons sur la place Saint Pierre. Hier soir, il y avait déjà une très grande foule qui attendait la fumée : plus de monde, je dois dire, que ce à quoi je m’attendais. Cela dit quelque chose de l’intensité de cette attente. Ce matin aussi, nous avons vu énormément de fidèles et nous avons respiré un climat très serein, très joyeux aussi, qui est le prélude à une expérience très belle, lorsque le pape sera élu ».

Il a évoqué d’attente d’il y a huit ans, lorsque « de partout dans Rome les gens arrivaient en courant, à pied » et que « la circulation était bloquée », que « les gens venaient sur la place pour voir la présentation du nouveau pape à la loggia. Nous faisons là l’expérience de combien la ville de Rome, qu’il s’agisse des citoyens romains habituels, des pèlerins ou des touristes de passage à Rome, vit ce moment et combien aussi tous aiment le pape qu’ils accueillent avec autant d’amour et d’intensité, quel que soit son pays d’origine. »

Le père Lombardi a ensuite évoque les deux fumées noires, hier, mardi 12, et ce matin, mercredi 13 mars : « Cela signifie, a-t-il dit, que les trois premiers scrutins ont eu lieu et n’ont pas donné lieu à l’élection », que les cardinaux « n’ont pas encore atteint les 2/3 des voix » : « C’est plus ou moins ce à quoi nous nous attendions, parce qu’aucun de nous ne s’attendait à voir une fumée blanche hier soir et même les gens qui étaient sur la place sont repartis très tranquillement. Ils n’étaient pas particulièrement déçus, parce qu’ils savaient bien qu’ils étaient venus pour voir l’événement, mais on ne s’attendait pas à une fumée blanche. Ce matin non plus,  et je crois que c’est tout à fait normal. Comme vous vous en souvenez, si vous avez étudié les conclaves du siècle passé, il n’y a que l’élection de Pie XII, vers le début de la Seconde guerre mondiale, qui ait donné un résultat positif au troisième scrutin. Tous les autres ont duré plus longtemps, avec un plus grand nombre de scrutins. Il faut donc considérer que c’est très normal. Ce n’est pas un signe d’une quelconque division dans le Collège, mais celui d’un processus normal de discernement pour les pères cardinaux. »

Hélène Ginabat avec Anita Bourdin

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ZENIT Staff

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