Premier message du pape: « La paix dans la patrie et dans le monde »

Print Friendly, PDF & Email

Message écrit au mausolée d’Atatürk

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Mardi 28 novembre 2006 (ZENIT.org) – Le premier message de Benoît XVI en terre turque a été un souhait de paix.

Benoît XVI est arrivé à l’aéroport d’Ankara, à midi, heure de Rome, où il a été accueilli par le Premier ministre turc qui devait s’envoler vers la Lettonie pour le sommet de l’OTAN, accompagné du ministre des Affaires étrangères.

Pendant quelques instants, la télévision turque a permis d’entendre les paroles du pape et du ministre. Celui-ci, notons-le, bouleversait le rigide protocole pour rencontrer le pape.

Benoît XVI évoquait son voyage sous le signe de la paix et le ministre remerciait le pape de sa venue. Il s’excusait de devoir partir pour le sommet de l’OTAN.

Le pape a ensuite gagné, à 45 kilomètres de là, le mausolée du fondateur de la République turque, Mustafa Kemal Atatürk, ce qui signifie père des Turcs.

Là, le pape a déposé une gerbe de fleurs aux couleurs du drapeau de la Turquie, blanc et rouge, avant de signer le livre d’or et d’y déposer son premier message au peuple turc : un message de paix.

Le pape a en effet écrit : « Sur cette terre, point de rencontre et carrefour des religions et des cultures, charnière entre l’Asie et l’Europe, je fais volontiers miennes les paroles du Fondateur de la République Turque pour exprimer ce vœu : ‘Paix dans la patrie et paix dans le monde’. »

Le mausolée a été construit entre 1944 et 1953. C’est là que repose Mustafa Kemal surnommé « Atatürk », « Père des Turcs », fondateur et premier président de la République Turque (1923-1938), dans un cénotaphe creusé dans un bloc de marbre de 40 tonnes. Le mausolée contient aussi un musée rassemblant des objets ayant appartenu au fondateur de la République.

C’est à lui que la Turquie doit l’abolition de la Religion d’Etat, du Califat, la substitution du droit Ottoman coranique par un Code de droit civil, l’introduction de systèmes éducatif et judiciaire indépendants du pouvoir religieux, le passage de la journée de repos le vendredi au repos du dimanche, et l’adoption du calendrier occidental, l’interdiction de la polygamie, la concession du droit de votre aux femmes, l’interdiction du fez pour les hommes et du voile pour les femmes, et, entre autres également, l’abandon de l’alphabet arabe pour l’alphabet latin.

Puis le pape s’est rendu à 7 kilomètres du mausolée, au palais présidentiel, pour rencontrer M. Ahmet Necdet Sezer (élu en mai 2000), lors de la cérémonie officielle de bienvenue, qui a été suivie d’une visite de courtoisie et d’une rencontre privée avec le président.

A 12 kilomètres de là, au siège de la présidence pour les Affaires religieuses, le « Diyanet », fondé par Atatürk, pour remplacer le Califat et le ministère de la Shari’a (1924), le pape a rencontré l’un des vice-Premier ministre et le ministre des Affaires religieuses, M. Ali Bardakolu, ainsi que les Grand muftis d’Ankara et d’Istanbul et les autorités religieuses locales.

Le pape était accompagné des cardinaux et des évêques de sa suite, dont le secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, le cardinal Ignace Moussa Daoud, préfet de la congrégation pour les Eglises orientales les cardinaux français Paul Poupard, président du conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, et Roger Etchegaray, président émérite du conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel