Pourquoi le chrétien dit « non » à l'euthanasie, par Mgr Podvin

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« Refuser qu’on résume une personne à son ‘état’ présent »

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ROME, Vendredi 19 août 2011 (ZENIT.org) – Mgr Bernard Podvin, secrétaire de la conférence des évêques de France, rappelle dans ses « Mille signes du porte-parole » l’enjeu du refus de l’euthanasie, au nom de l’être humain et de sa dignité : il s’agit, notamment de « refuser qu’on résume une personne à son ‘état’ présent ». Il demande le développement des « soins palliatifs » qui permettent d’accompagner le malade terminal en soulageant la douleur – physique et psychique – au maximum.

Les événements douloureux de Bayonne ne peuvent laisser silencieux. Dire « non » à l’euthanasie, c’est aussi dire « non » à l’acharnement thérapeutique. C’est appeler à des soins palliatifs accompagnant le patient en fin de vie, et de préférence à son domicile. C’est faire le choix de prioriser ces unités de soins. C’est refuser que la subjectivité, de quelque compétence qu’elle soit, dispose de la vie d’autrui. C’est respecter la légitime oscillation psychique du grand malade entre son « vouloir mourir » et son « vouloir vivre ». Et, du fait de ces changements, ne poser aucun acte irréversible.
C’est écouter la personne souffrante. Lui tenir la main. Rejeter à la fois tout dolorisme et tout scientisme. Être vrai au sujet de l’insatisfaction éthique dans laquelle sont d’autres pays qu’il faudrait soi-disant « rattraper », en matière de législation de fin de vie. C’est refuser qu’on résume une personne à son « état » présent. Dire « non » à l’euthanasie, c’est attester que la dignité de l’agonie est constitutive de la dignité plénière de l’homme.

Mgr Bernard Podvin
Porte-parole des évêques de France

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ZENIT Staff

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