Pour une « re-éducation à l'Eucharistie », par le patriarche Sabbah

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« À Jérusalem, l’Eucharistie fut instituée »

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ROME, Mardi 11 octobre 2005 (ZENIT.org) – « À Jérusalem, l’Eucharistie fut instituée », rappelait ce matin, lors de la 13e congrégation générale du synode, le patriarche latin de Jérusalem, Michel Sabbah, président de la conférence épiscopale des Pays arabes. Il recommandait « une re-éducation à l’Eucharistie ».

C’est en effet du Cénacle, qu’en l’an 2000, Jean-Paul II a adressé aux prêtres du monde entier sa lettre du Jeudi Saint : le pape l’avait signée à l’issue de la célébration eucharistique, exceptionnelle. En effet le lieu, autrefois transformé en mosquée, était devenu un musée fermé à quelque culte que ce soit.

« À Jérusalem, disait le patriarche en français, l’Eucharistie fut instituée, et à Jérusalem tout le mystère de la Rédemption eut lieu. Aujourd’hui, l’Eucharistie, la présence réelle, est bien là dans tous les sanctuaires, dans toutes les églises paroissiales dans les villes et villages. Mais au Cénacle même, depuis des siècles, la présence Eucharistique n’y est pas ».

« De plus, la Terre Sainte aujourd’hui, et depuis de longues années, est terre de conflit, de haine, de mort, terre de sang répandu et de dignité humaine violée. Elle est en même temps à la recherche de la paix et à la recherche de Dieu, unique source de la paix véritable. Mais en attendant, c’est le pouvoir arbitraire de l’homme qui fait violence à lui-même et à son prochain en faisant de la terre de Dieu une terre des hommes seulement », déplorait le patriarche latin.

Le patriarche latin abordait aussi la question de « la dimension sociale de l’Eucharistie », en disant : « L’Eucharistie est nourriture de l’âme et source de force et de présence chrétienne active dans la société ».

Pour une « re-éducation à l’Eucharistie pour dire au chrétien de Terre Sainte que l’adoration, la messe, la communion, ne sont pas des exercices de piété, mais une vie de communion avec la paroisse et, au-delà de la paroisse, avec toute la ville ou le village et avec tout le pays ».

Il expliquait : « Une re-éducation qui sort le chrétien, surtout parce qu’il est minoritaire de son complexe de petit et de minoritaire et d’une piété refuge à une piété qui l’envoie en mission. Il faut des adorateurs qui rentrent dans leur monde, pour contribuer à sa construction, pour y devenir des bâtisseurs, pour ne pas y rester des faibles pleins seulement de réclamations et de plaintes et des mineurs demandant protection ».

Le patriarche latin de Jérusalem insistait : « Par l’Eucharistie et l’adoration, les chrétiens atteignent la « taille du Christ» et c’est en étant de véritables adorateurs qu’ils prennent une place que personne d’autre ne pourra leur donner. Par son adoration et sa foi en la présence réelle, le chrétien rend Dieu présent dans sa société et dans le conflit. Et, avec la présence de Dieu, tous, grands et petits, forts et faibles, auront des rapports égaux comme personnes humaines toutes également objet de l’amour de Dieu, Créateur et Rédempteur, et tous ensemble retrouveront les voies qui conduisent à la paix et à la réconciliation ».

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ZENIT Staff

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