"Pour parvenir à la paix il faut s'engager"

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Concert de Daniel Barenboim à Castelgandolfo

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Anne Kurian

ROME, jeudi 12 juillet 2012 (ZENIT.org) – Benoît XVI a encouragé à « semer la paix par le langage universel de la musique », lors d’un concert donné en son honneur en sa résidence de Castelgandolfo, hier soir, 11 juillet 2012. Il souligne que « pour parvenir à la paix il est nécessaire de s’engager ».

L’orchestre international “West-Eastern Divan”, sous la direction de Daniel Barenboim, est en effet venu jouer pour le pape, dans le cadre de sa tournée d’été et pour la fête de saint Benoît (cf. Zenit du 4 juillet 2012).

Après une introduction du cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture, les musiciens ont interprété la symphonie n° 6 en Fa majeur et la symphonie n° 5 en Do mineur de Ludwig van Beethoven. M. Giorgio Napolitano, président de la République italienne, était présent.

Benoît XVI a exprimé sa « vive reconnaissance » pour « l’excellente interprétation » et le « moment d’écoute vraiment intense et enrichissant ».

Pour le pape, les deux symphonies interprétées – auxquelles Beethoven a travaillé presque simultanément – expriment deux aspects de la vie : « le drame et la paix, la lutte de l’homme contre le destin adverse et l’immersion réconfortante dans l’environnement bucolique ».

Benoît XVI a évoqué à ce propos « la grande symphonie de la paix entre les peuples, qui n’est jamais complètement réalisée », citant « les tragédies de la seconde guerre mondiale et de la Shoa », vécues par sa génération.

« Pour parvenir à la paix, a-t-il souligné, il est nécessaire de s‘engager, en laissant de côté la violence et les armes, de s’engager par la conversion personnelle et communautaire, par le dialogue, par la recherche patiente des accords possibles. »

Le West-Eastern Divan Orchestra donne « le témoignage de ce chemin », a estimé le pape, en « semant dans le monde l’espérance de la paix à travers le langage universel de la musique ».

C’est pourquoi il a confié sa joie particulière « d’accueillir un orchestre comme celui-ci » qui  est « né de l’expérience que la musique unit les personnes, au-delà de toute division » car une symphonie est créée par « la multiplicité des timbres des divers instruments ».

Cependant, l’harmonie musicale n’est ni « magique », ni « automatique », a poursuivi le pape : elle se réalise par l’engagement « patient, fatigant, dans l’écoute mutuelle » du chef d’orchestre et de chacun des musiciens », qui ne cherchent pas à « se mettre en valeur » mais qui privilégient « la réussite supérieure de l’ensemble ».

Rappelons que le West-Eastern Divan Orchestra regroupe des musiciens israéliens, palestiniens et d’autres pays arabes, c’est-à-dire des personnes de religion juive, musulmane et chrétienne. Il organise chaque été une tournée internationale pour promouvoir la paix au Moyen-Orient.

Ce concert à Castelgandolfo était pour l’orchestre l’occasion de rendre hommage à Benoît XVI, qui « a promu un dialogue actif, basé sur le respect mutuel, entre les juifs, les chrétiens et les musulmans dès le début de son pontificat », précise un communiqué de l’orchestre.

Daniel Barenboim a dirigé récemment un autre concert pour Benoît XVI à la Scala de Milan, lors de sa visite pastorale pour la VIIe Rencontre mondiale des familles, le 1er juin 2012 (cf. Zenit du 1er juin 2012). L’orchestre avait exécuté la Neuvième symphonie de Beethoven.

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ZENIT Staff

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