Pour les jeunes, le pape évoque saint Antoine Marie Claret

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Encouragement à la fidélité quotidienne au Christ

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ROME, Mercredi 25 octobre 2006 (ZENIT.org) – Pour les jeunes, le pape Benoît XVI a indiqué le modèle offert par la vie de saint Antoine Marie Claret, dont c’était la fête liturgique hier, 24 octobre.

Evêque catalan missionnaire à Cuba, puis aumônier de la reine Isabelle d’Espagne, Mgr Antoine-Marie Claret y Clara, s’exila avec sa souveraine en 1868, à Paris, et il s’occupa de la colonie espagnole.

En effet, au cours de l’audience du mercredi, place Saint-Pierre, devant quelque 30 000 visiteurs, et après les synthèses en français, anglais, allemand, espagnol et portugais de sa catéchèse en italien, le pape a adressé aux visiteurs plusieurs salutations, en polonais, tchèque, slovaque, slovène et croate, et de nouveau en italien.

Il concluait en disant : « Ma pensée se tourne finalement vers vous, les jeunes, les malades, et les jeunes mariés. Hier, la liturgie nous a rappelé l’évêque saint Antoine Marie Claret, qui s’est dépensé avec un grand zèle pour le salut des âmes ».

« Que son glorieux témoignage évangélique vous soutienne, vous, chers jeunes, ajoutait le pape, dans votre engagement quotidien d’être fidèles au Christ. Qu’il vous encourage, vous, chers malades, à suivre toujours Jésus sur le chemin de l’épreuve et de la souffrance. Qu’il vous aide, vous, chers jeunes mariés, à faire de votre famille le lieu de la rencontre de Dieu et de vos frères ».

Cinquième des onze enfants du tisserand Jean Claret et de Joséphine Clara, Antoine naquit en 1807, à Sallent, dans le diocèse de Vich, en Catalogne, inique le site Missel.

En même temps qu’il s’initiait au métier de tisserand, il étudiait le latin avec le curé de sa paroisse qui lui donna une solide formation religieuse et lui inspira une tendre dévotion à la Sainte Vierge ; à dix-sept ans, son père l’envoya se perfectionner dans une entreprise de Barcelone où, aux cours du soir, il apprit, sans abandonner le latin, le français et l’imprimerie. Il entra finalement au séminaire de Vich, en 1829. Il fut ordonné prêtre en 1835. Il acheva ses études de théologie en exerçant le ministère de vicaire puis d’économe de sa ville natale.

Désireux de partir en mission, il gagna Rome pour se mettre à la disposition de la Congrégation pour la Propagation de la foi. Là, il suivit les “Exercices spirituels” de saint Ignace et ainsi qu’un an de noviciat chez les jésuites, en 1839, mais une blessure à la jambe l’obligea à abandonner cette voie.

Revenu en Espagne, il fut curé de Viladrau où, à peine arrivé, pour le 15 août, il prêcha une mission qui eut tant de succès qu’on le demanda ailleurs et l’évêque le déchargea de sa cure pour qu’il se consacrât aux missions intérieures, en mai 1843.

Il prêcha et confessa dans toute la Catalogne et soutint ses prédications par plus de cent cinquante livres et brochures. Sa vie étant menacée, l’évêque l’envoya aux îles Canaries où il continua son ministère missionnaire, en 1848 et 1849. Puis, avec cinq prêtres de Vich, il fonda la congrégation des Missionnaires Fils du Coeur Immaculé de Marie, en juillet 1849.

A la demande de la reine Isabelle II d’Espagne, Pie IX le nomma archevêque de Santiago de Cuba dont le siège était vacant depuis quatorze ans. Il fut ordonné évêque et il ajouta alors le nom de Marie à son prénom.

Il s’embarqua pour Cuba, le 28 décembre 1850, à Barcelone, et il arriva dans son diocèse le 16 février 1851.

Il s’efforça d’abord d’instruire les 25 prêtres de son diocèse et de leur assurer un revenu, et fit venir des religieux.

Lui-même visita son diocèse et y prêcha pendant deux ans. Les chiffres sont impressionnants: il distribua plus de 97.000 livres et brochures, 83.000 images, 20.000 chapelets et 8.000 médailles.

En six ans, il visita trois fois et demi son diocèse, prononça 11.000 sermons, régularisa 30.000 mariages et confirma 300.000 personnes.

Averti par la Providence, il prédit un tremblement de terre, une épidémie de choléra et même la perte de Cuba par l’Espagne.

Il fonda une maison de bienfaisance pour les enfants et les vieillards pauvres rattaché à un centre d’expérimentation agricole. Il créa 53 paroisses et ordonna 36 prêtres.

Mais les esclavagistes lui reprochaient d’être révolutionnaire, les autonomistes, d’être espagnol et les pouvoirs publics d’être trop indépendant : il n’y eut pas moins de quinze attentats contre lui et l’on pensa que le dernier, un coup de couteau qui le blessa à la joue le 1er février 1856, lui serait fatal.

Le 18 mars 1857, l’archevêque fut rappelé en Espagne par la reine Isabelle qui le voulait pour confesseur, sans pour autant cesser d’assurer, depuis Madrid, l’administration de Cuba.

En tant que confesseur de la reine, il eut assez d’influence pour faire nommer des évêques, organiser un centre d’études ecclésiastiques à l’Escurial et favoriser la moralité de la cour.

Dans ses voyages en Espagne dans la suite de la reine, il continua de prêcher et ne manqua pas de s’attirer la haine des ennemis du régime. Et lorsque la reine Isabelle II fut chassée de son trône, en novembre 1868, Mgr Claret y Clara suivit sa souveraine en France : il quitta définitivement l’Espagne le 30 septembre 1868.

Pendant ce temps, la congrégation des Missionnaires Fils du Coeur Immaculé de Marie se développait lentement : elle avait reçu l’approbation civile (9 juillet 1859) et ses constitutions avaient été approuvées par Rome.

D’abord établie au séminaire de Vich, puis installée dans l’ancien couvent des Carmes, la congrégation, dirigée à partir de 1858 par le P. Xifré, essaimera à Barcelone et dans d’autres villes espagnoles puis dans d’autres pays : France, Chili, Cuba, Italie, Mexique, Brésil, Portugal, Argentine, Etats-Unis, Uruguay, Colombie, Pérou, Autriche, Angleterre, Bolivie, au Venezuela, Saint-Domingue, Panama, Allemagne, en Afrique portugaise, en Chine, et après la seconde guerre mondiale : Porto-Rico, Philippines, et Belgique.

Après la révolution de 1868, au cours de laquelle un prêtre de la congrégation fut assassiné, le nouveau gouvernement ferma les six maisons espagnoles et les missionnaires s’exilèrent en France, à Prades.

Malgré une santé en déclin, Mgr Antoine-Marie Claret, s’occupa de la colonie espagnole de Paris.

Pourtant, le 30 mars 1869, il partit pour Rome, afin de participer aux travaux du premier concile du Vatican. Mais il tomba malade et dut se retirer à Prades, où il arriva le 23 juillet 1870.

Il parut pour la dernière fois en public à la distribution des prix au petit séminaire où il fit un discours en Catalan, le 27 juillet 1870.

L’ambassadeur d’Espagne demanda son arrestation, mais le gouvernement français fit en sorte que l’évêque de Perpignan l’avertît, le 6 août 1870. Réfugié chez les Cisterciens de Fontfroide, il mourut le 24 octobre suivant. Il a été béatifié en 1934 et canonisé en 1950 (cf. ci-dessous dans les « documents », l’homélie de Pie XII pour cette circonstance).

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ZENIT Staff

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