Pour le pape, il faut que la Bible fasse partie de la vie des fidèles

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Audience aux membres de l’Institut biblique pontifical

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ROME, Mardi 27 octobre 2009 (ZENIT.org) – Il faut que la Bible fasse partie de la vie des fidèles, a affirmé Benoît XVI en recevant lundi 26 octobre les membres de l’Institut biblique pontifical qui célèbre le centenaire de sa fondation. « La Tradition ne ferme pas l’accès à l’Ecriture, mais l’ouvre plutôt », a-t-il ajouté.

S’adressant aux professeurs, aux collaborateurs, aux étudiants et à certains anciens éminents élèves de cet Institut confié par saint Pie X aux pères jésuites, le pape les a encouragés à poursuivre leur service de rendre la Bible plus proche de la vie du Peuple de Dieu, « pour qu’il sache affronter de manière adaptée les défis que les temps modernes posent à la nouvelle évangélisation ».

« Notre souhait commun est que l’Ecriture Sainte devienne en ce monde sécularisé, non seulement l’âme de la théologie, mais aussi la source de la spiritualité et de la vigueur de la foi de tous les croyants en Christ », a-t-il affirmé.

Le pape a aussi souhaité que l’Institut biblique continue à grandir comme « centre ecclésial d’étude de haute qualité dans le domaine de la recherche biblique, en profitant des méthodologies critiques modernes ».

En effet, les méthodes narratives et rhétoriques comme la lecture diachronique ou synchronique des textes sont aussi enseignées à l’Institut biblique pontifical, en complément de la méthode historico-critique.

Benoît XVI a ensuite fait référence à la Constitution dogmatique Dei Verbum, à travers laquelle « on perçoit beaucoup plus l’importance de la Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l’Eglise ».

« Cela a favorisé dans les communautés chrétiennes un renouvellement spirituel et pastoral authentique, qui a surtout concerné la prédication, la catéchèse, l’étude de la théologie et le dialogue œcuménique ».

A ce sujet, le pape a donc souligné la « contribution significative » donnée à ce renouvellement de l’Institut biblique pontifical à travers la recherche scientifique biblique, l’enseignement des disciplines bibliques et la publication d’études et de revues qualifiées comme Biblica et Orientalia. La Faculté biblique offre par ailleurs un cours propédeutique de grec et d’hébreu.

La Dei Verbum, a poursuivi Benoît XVI, a « souligné la légitimité et la nécessité de la méthode historico-critique » tout en maintenant ferme le caractère « théologique » de l’exégèse.

En effet, a expliqué le pape, « le présupposé fondamental sur lequel repose la compréhension théologique de la Bible est l’unité de l’Ecriture » et un tel présupposé « correspond à un chemin méthodologique pour l’analogie de la foi, c’est-à-dire la compréhension d’un texte à partir de l’ensemble ».

« L’Ecriture étant une seule chose à partir de l’unique peuple de Dieu, qui en a été le porteur à travers l’histoire », ainsi « lire l’Ecriture comme une unité signifie la lire à partir de l’Eglise comme de son lieu vital et retenir la foi de l’Eglise comme la véritable clé d’interprétation ».

L’exégèse, a précisé Benoît XVI, « doit reconnaître que la foi de l’Eglise est cette forme de ‘sympathie’ sans laquelle la Bible serait un livre scellé : la Tradition ne ferme pas l’accès à l’Ecriture mais l’ouvre plutôt ».

« D’autre part, une parole décisive dans l’interprétation de l’Ecriture revient à l’Eglise, dans ses organismes institutionnels », a-t-il conclu. C’est en effet à l’Eglise qu’a été confié le devoir d’interpréter authentiquement la Parole de Dieu écrite et transmise, exerçant son autorité au nom de Jésus-Christ.

En s’adressant au pape au début de cette audience, le cardinal Zenon Grocholewski, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique et Grand Chancelier de l’Université pontificale grégorienne, a souligné que « l’Eglise a besoin aujourd’hui d’hommes de science qui, avec fidélité, foi et courage, s’engagent dans l’étude de l’Ecritude Sainte ».

Le haut prélat polonais a enfin souhaité que « le Synode pour l’Afrique, à peine conclu, suscite en tous la charité de la prière et de la solidarité avec les communautés ecclésiales qui cherchent à apporter l’Evangile dans le continent traumatisé mais en même temps si prometteur ».

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ZENIT Staff

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