« Pour combattre la faim arrêtons la spéculation »

Print Friendly, PDF & Email

Ordres religieux et organisations civiles écrivent à Barack Obama

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, mardi 31 mars 2009 (ZENIT.org) –  Une coalition de membres d’ordres religieux, d’organisations internationales pour le développement et de lutte contre la faim, d’associations d’agriculteurs et d’entreprises œuvrant dans le secteur alimentaire, ont envoyé une lettre au président Barack Obama et au congrès des Etats-Unis, leur demandant d’intervenir pour mettre un terme aux spéculations excessives enregistrées sur les marchés des produits agricoles qui, précisent-ils « menacent la sécuritaire alimentaire de millions de personnes ». 

Dans sa lettre, signée par près de 200 représentants de la société civile, et dont le contenu est rapporté par Comboni press, le bulletin des missionnaires comboniens (eux-mêmes engagés dans cette initiative), la délégation attire l’attention du président et du Congrès américains sur « les fortes oscillations du prix des denrées alimentaires enregistrées l’année dernière sur les marchés ».  

« Les investisseurs doivent se rendre compte que leurs investissements à l’apparence innocents, sur les marchés alimentaires et énergétiques, ont fait augmenter le prix des denrées alimentaires dans le monde entier », précisent les signataires de la lettre, « jetant dans le désarroi des centaines de millions de personnes qui avaient déjà à peine de quoi subvenir à leurs besoins », rapporte Comboni press.    

« Les enfants n’ont rien à manger et meurent de faim », affirme David Kane du Maryknoll Office for Global Concerns. 

La délégation, rapporte les comboniens, souhaite que « le président Obama et le Congrès adoptent des mesures immédiates pour éviter une nouvelle crise alimentaire cette année », estimant « absolument inacceptable que les investisseurs s’enrichissent  sur le dos d’une telle multitude de gens qui souffrent ». 

Elle les exhorte notamment  à « réglementer de nouveau » ces marchés pour « empêcher que la spéculation alimente ultérieurement le problème de la faim et de la pénurie de nourriture dans le monde ».  

Les 183 groupes de justice sociale et de la société civile, soit 76 associations américaines et 107 associations de 29 autres pays, composant la délégation, précisent les missionnaires comboniens,  affirment que la « fluctuation des prix des denrées alimentaires » enregistrée en 2008, auraient pu être contrôlée grâce à des règles de bon sens qui, dans leur application, auraient évité beaucoup de cas de malnutrition et de décès dus à une spéculation excessive » . 

C’est pourquoi, poursuit la lettre, « il est aujourd’hui nécessaire de procéder à d’importantes réformes qui puissent empêcher les gros investisseurs de traiter les marchés comme un jeu de casino où l’on parierait sur la faim », conclut Comboni press.  

D’après les derniers chiffres publiés par la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la flambée des prix alimentaires, a aggravé le problème de la malnutrition, touchant en 2008 plus de 200 millions de personnes en plus dans les pays en voie de développement. 

Isabelle Cousturié

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel