ROME, Lundi 7 septembre 2009 (ZENIT.org) – En signalant une série d’orientations pour l’organisation des bureaux de presse dans les institutions de l’Eglise catholique, le secrétaire de la Conférence épiscopale portugaise (CEP) a exhorté à ne pas attendre les conditions idéales pour mettre en place un bureau de presse.
Le père Manuel Morujão rappelle que « vivre en huis clos est une attitude anti-ecclésiale. Sortir du temple, communiquer avec le monde est fondamental pour annoncer la bonne nouvelle de Jésus ».
« L’Eglise n’est pas un apartheid religieux qui tourne le dos à un monde dangereux et hostile. C’est un signe de salut, de paix et de bien pour tous », ajoute-t-il dans un dossier publié par l’Agence portugaise Ecclesia.
Pour le père Morujão, il ne s’agit pas de se lamenter quand les médias présentent la vie et l’action de l’Eglise en « détournant la réalité », en donnant « de l’importance à des choses négatives », en proposant « de fausses interprétations », quand « il y a tant de bonnes nouvelles sur l’Eglise qui pourraient être soulignées ».
Faire un simple diagnostic, poursuit le secrétaire, « même réel et objectif, ne soigne pas le malade. Il faut apporter des remèdes », et l’un d’entre eux est l’organisation des bureaux de presse dont il souligne certaines fonctions.
Il s’agit de « ponts, avec un trafic dans les deux sens, entre les différentes institutions de l’Eglise et surtout avec le monde qui les entoure », pour encourager « un rapport ouvert et cordial avec les différents médias ».
« Ce sont des amplificateurs sans frontière de bonnes ou mauvaises nouvelles, objectives ou tendancieuses ». « Il nous revient de fournir une information correcte. Les bonnes relations et la cordialité que nous devons cultiver ne sont pas à réserver à ceux qui pensent comme nous. Ceux qui ont le plus besoin de recevoir ce don gratuit, ce sont ceux qui ne sont pas d’accord avec nous, ou ceux qui combattent l’Eglise », affirme-t-il.
Il évoque aussi l’importance d’avoir un porte-parole qui fasse preuve de « fidélité créative », qui assume « comme sienne l’opinion de celui qu’il représente », qui soit « disponible pour répondre aux questions des journalistes et prendre l’initiative de faire passer des informations ou des communiqués ».
Le secrétaire de la CEP souligne aussi l’importance de « favoriser la création d’une opinion publique favorable à l’Eglise en général et à l’institution concrète qu’elle représente », à travers un « marketing sérieux et droit ».
Une autre fonction du bureau de presse est « d’organiser un service de revue de presse », parce qu’avoir « une idée de ce que l’on dit de l’Eglise nous aide à intervenir de manière opportune, en offrant des informations adaptées ».
Le père Murujão rappelle aussi qu’un « bureau de presse ne doit pas comprendre qu’une seule personne, aussi compétente soit-elle ». « Ce n’est que comme cela que l’on pourra être attentif à différentes sensibilités et points de vue ».
Rappelant que l’on vit à une époque de « communication mondiale et instantanée », le secrétaire avertit qu’un « bureau de presse requiert une certaine rapidité ou urgence pour donner les nouvelles, proposer des opinions qui offrent des critères de lecture des événements, présenter les experts ». « Les nouvelles doivent être servies chaudes », affirme-t-il.
De la même manière, il est important d’organiser des « fichiers », comprenant « des experts de différents secteurs du savoir auxquels on peut demander des collaborations, tout comme des institutions qui soient sources d’informations, des agendas d’événements ».
Il invite enfin à « ne pas attendre d’avoir toutes les conditions idéales pour lancer un bureau de presse ». « Le chemin se fait en cheminant. Il faut commencer avec ce qui est possible, même s’il manque certains moyens techniques et une équipe stable et complète ».
