Portugal, Europe, et terrorisme : Mgr Lajolo à Lisbonne

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CITE DU VATICAN, Jeudi 23 décembre 2004 (ZENIT.org) – Le rôle du Portugal en Europe, l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, les répercussions du terrorisme sur le christianisme : autant de sujets abordés par le ministre des Affaires étrangères du Vatican, Mgr Giovanni Lajolo, au micro de la radio catholique portugaise Radio Renascença, à l’occasion de la ratification du concordat entre le Portugal et le Saint-Siège.

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Ce nouveau concordat, signé en mai dernier au Vatican remplace celui de 1940 et tient compte à la fois de Vatican II et de la nouvelle constitution adoptée par le Portugal en 1976.

« Juridiquement, expliquait le secrétaire du Vatican pour les Relations avec les Etats, le concordat est un instrument qui a une valeur internationale. Il permet de développer ultérieurement la collaboration entre l’Eglise et l’Etat de façon très fructueuse ».

Pour ce qui est du rôle du Portugal dans la Nouvelle Evangélisation, Mgr Lajolo a souligné que ce pays occupe une « position avancée », du fait de ses relations transatlantiques et de ses relations avec l’Afrique.

Mgr Lajolo a également souligné l’importance du Portugal dans le paysage européen, comme le montre le fait que la présidence de la commission européenne ait été confiée à un Portugais, M. Barroso.

Du point de vue religieux, Mgr Lajolo a mentionné le sanctuaire de Fatima qui confère au Portugal une « dimension importante », étant donné le rôle de cette ville « à l’intérieur de l’Eglise catholique, bien au-delà des frontières de l’Europe ».

Pour ce qui concerne le processus de la construction européenne, le représentant du Saint-Siège a souligné l’insatisfaction du Saint-Siège du fait de l’absence de référence aux racines chrétiennes de l’Europe dans le Traité constitutionnel signé à Rome le 29 octobre dernier.

Quant à l’éventuelle adhésion de la Turquie, il disait : « Le Saint-Siège demande seulement que les intérêts économiques ou stratégiques ne poussent à pas à un rabais de l’évaluation de l’observance des droits de l’homme et le premier d’entre eux, celui à la liberté religieuse, dont la mise en pratique doit être un point d’honneur pour tous les pays européens ».

Enfin, à propos du terrorisme, le ministre des Affaires étrangères de Jean-Paul II a expliqué qu’il a pour effet collatéral de faire se développer une certaine phobie contre les chrétiens, dans de nombreuses régions du monde : « L’Islamisme fondamentaliste, disait-il, confond tout simplement l’occident, et certains aspects décadents de sa culture, avec le christianisme ».

« Il en est ainsi non seulement en Irak, précisait Mgr Lajolo, mais aussi dans d’autres pays, et pas uniquement musulmans, où ont lieu des attentats contre des églises chrétiennes, des violences contre des chrétiens et des vexations sociales de différents types ».

Mgr Lajolo a enfin renouvelé l’appel du Saint-Siège aux institutions internationales pour qu’elles protègent les libertés de tous, en favorisant le dialogue interreligieux.

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ZENIT Staff

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