POM: Former les catholiques à connaître et à aimer les Missions

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Assemblée Générale des Œuvres Pontificales Missionnaires

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CITE DU VATICAN, Mercredi 5 mai 2004 (ZENIT.org) – L’Assemblée Générale des Œuvres Pontificales Missionnaires s’ouvre demain, 6 mai, à Ciampino, aux portes de Rome, et se conclura le 14 mai. L’agence Fides interroge le Père Fernando Galbiati, Secrétaire général ad intérim des Œuvres Pontificales Missionnaires, à propos de cette plénière sur le thème de l’éducation et de la formation des catholiques « à connaître et à aimer les Missions, pour collaborer à la diffusion de l’annonce de l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre ».

Rappelons que trois des quatre « Œuvres pontificales missionnaires » (Pontifice Opere Missionarie, POM) ont été fondées par des Français, et la quatrième par un prêtre italien.

L’Œuvre de la Propagation de la Foi, la fameuse « Propaganda Fide », fondée par Pauline Jaricot à Lyon, l’Œuvre de Saint-Pierre Apôtre, fondée par les Dames Bigard à Caen (cf. ZF040429), l’Œuvre de l’Enfance Missionnaire, fondée par l’évêque de Nancy, Mgr de Forbin Janson, et l’Union Missionnaire, fondée par un bienheureux italien, le Père Manna. Le P. Galbiati les présente dans cet entretien.

Q : Pour quelles raisons se réunit l’Assemblée Générale des Œuvres Pontificales Missionnaires ? Qui en fait partie ?

Père Fernando Galbiati : L’Assemblée Générale annuelle a pour but de prendre une vision de l’activité exercée pendant l’année par les quatre Secrétariats Internationaux des Œuvres Pontificales Missionnaires, et donc, d’examiner les demandes de subsides qui sont arrivées du monde entier pour les différents besoins de jeunes Eglises. Sur la base de ces demandes, précises et approuvées par les Evêques respectifs, on distribue les fonds recueillis pendant l’année par les Directions nationales et par les Directions diocésaines des Oeuvres Pontificales Missionnaires, fonds qui sont versés au Fonds central de solidarité. Cette distribution est faite de la manière la plus équitable possible, pour offrir ainsi à chaque Mission des aides adaptées à ses propres besoins. Cette session est précédée habituellement par la Session Pastorale, pendant laquelle on étudie des thèmes spécifiques que l’on considère être d’importance particulière pour l’évangélisation, la coopération missionnaire et la vie de l’Eglise.
Cette Rencontre annuelle rassemble tous les Directeurs Nationaux des Œuvres Pontificales Missionnaires, 120 en tout, de tous les continents, sous la direction du Cardinal Préfet de Propaganda Fide, du Président des Œuvres Pontificales Missionnaires et des Secrétaires des quatre Œuvres.

Quel est le programme spécifique de l’Assemblée de cette année ?

Père Fernando Galbiati : L’Assemblée se tient à l’Hôtel Pala Cavichi de Ciampino près de Rome, du 6 au 14 mai. Les travaux seront ouverts par le discours d’inauguration du Cardinal Crescenzio Sepe, Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, qui dirige et coordonne l’évangélisation et la coopération missionnaire dans le monde entier. La Session pastorale, du 6 au 8 mai étudiera cette année le processus de rénovation et de mise à jour des Statuts des Oeuvres Pontificales Missionnaires, et le Mouvement Missionnaire des Jeunes.
Le lundi 10, les Secrétaires généraux des quatre Oeuvres Missionnaires présenteront chacun le bilan pastoral et économique de l’activité de l’année écoulée. Après le débat et les éclaircissements éventuels, on passera à l’examen des demandes de subsides parvenues, et à la répartition des fonds. Il est prévu une audience du Saint-Père pendant l’Assemblée ; comme d’habitude, le Saint-Père saura nous encourager dans notre travail et nous indiquer les lignes à suivre. Les journées seront marquées par la récitation des Laudes et par la célébration de la Messe au début de la journée, et par la célébration des Vêpres en fin de journée.

Que sont les Œuvres Pontificales Missionnaires ? Quel rôle ont-elle dans l’Eglise ?

Père Fernando Galbiati : Les Œuvres Pontificales Missionnaires sont un organisme important de la Communauté Ecclésiale : elles ont pour but de manifester la nature missionnaire de l’Eglise elle-même, et le devoir de tous les chrétiens de participer à sa Mission. La Journée Mondiale des Missions, qui est le moment culminant et le plus connu à tous les niveaux, est devenue une tradition dans l’Eglise parce qu’elle a été pensée et demandée précisément par l’Oeuvre Pontificale de la Propagation de la Foi. En effet, nous parlons des Œuvres pontificales Missionnaires parce qu’elles sont au nombre de quatre, même si elles ont été fondées à des dates différentes, et forment une institution unique ; elles ont un but fondamental qui les rassemble : promouvoir l’esprit missionnaire universel dans l’ensemble du Peuple de Dieu qu’est l’Eglise.

Pouvez-vous nous indiquer brièvement les caractéristiques de chacune des Oeuvres, et leur diffusion ?

Père Fernando Galbiati : L’œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi est née du charisme d’une jeune femme de Lyon, Pauline Marie Jaricot qui, en 1816, à l’âge de 17 ans, refuse la vie aisée, et, avec d’autres jeunes travailleuses des usines de son père, fonde une Association spirituelle. Deux ans après, ce groupe prend la dimension aussi de la prière et de l’animation missionnaire, et, « afin de coopérer à l’expansion de l’Evangile », y joint une offrande hebdomadaire. L’œuvres est présente aujourd’hui dans 120 Pays et dans tous les continents ; son importance est telle que sans sa prière pour la Mission, les sacrifices et les contributions financières de ses membres, ou versés par son intermédiaire par des catholiques du monde entier au Fonds Universel de Solidarité, l’effort d’évangélisation, et la « plantatio Ecclesiae » et son développement spirituel et matériel, resterait très limité.
L’œuvre Pontificale de la Sainte Enfance naît de la sensibilité de S. Exc. Mgr Charles Auguste Marie de Forbin-Janson, Evêque de Nancy en Lorraine (France) ; au souvenir des atrocités qui se perpètrent, notamment dans le monde païen de l’époque, contre les enfants, il donné à la dévotion à l’enfant Jésus une dimension missionnaire. Le 19 mai 1843, naquit ainsi officiellement l’Oeuvre de la Sainte Enfance qui rencontra la faveur générale des personnes et des institutions les plus engagées dans l’éducation des enfants, et se développa rapidement en Europe et en Amérique du Nord : elle est établie actuellement dans 110 pays. Le but principal de l’Oeuvre est d’aider les éducateurs à réveiller et à développer progressivement chez les enfants une conscience missionnaire, pour les guider vers une communion spirituelle et vers un échange matériel de biens avec les enfants d’autres Eglises.
L’Oeuvre Pontificale de Saint-Pierre Apôtre, fondée à Caen en France en 1889 par la demoiselle Jeanne Bigard et par sa mère Stéphanie, a comme but essentiel la fondation et l’aide spirituelle et économique aux séminaires et aux institutions de formation religieuse dans les territoires de Mission. L’assistance financière est faite aussi par l’intermédiaire d’un Fonds de solidarité qui permet de programmer et de réaliser des Œuvres de formation.
L’Union Pontificale Missionnaire, qui, à son origine s’appelait Union Missionnaire du Clergé, a comme fin spécifique l’évangélisation du monde par l’engagement direct de ceux qui, comme Apôtres, en ont reçu le mandat du Christ. L’Union fut fondée par le Bienheureux Père Paolo Manna qui, contraint par la maladie à quitter sa Mission en Birmanie, se consacra, spécialement par la presse, à répandre l’idée que la Mission était le devoir de tous les chrétiens et de tous les c
onsacrés. Le but premier de l’Union est d’animer tous les animateurs du Peuple de Dieu, en faveur de la Mission, en promouvant la conscience missionnaire chez les séminaristes, les prêtres, les religieux et les religieuses, en suscitant chez eux des vocations missionnaires « ad vitam ». Le Pape Paul VI l’appela à juste titre « l’âme des autres Œuvres Pontificales Missionnaires ».
© Fides

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ZENIT Staff

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