Point de vue africain sur le synode : Mgr Onayekan

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Les défis

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ROME, Jeudi 20 octobre 2005 (ZENIT.org) – Inculturation de l’Eucharistie dans les réalités africaines, dans des situations de pauvreté extrême et de conflits : ce sont quelques uns des défis soulignés, en cette 3e et dernière semaine du synode, par Mgr John Onayekan, président du Symposium des conférences des évêques d’Afrique et de Madagascar (SECAM), au micro de Radio Vatican.

Des paroisses très vastes
« Le premier défi est, soulignait Mgr Onayekan, que, si l’Eucharistie se fait principalement à travers la célébration de la messe, lorsqu’une personne se trouve dans un lieu où cette célébration n’est pas possible, c’est un problème. Par exemple, quasi tous les diocèses d’Afrique se trouvent dans une situation où le nombre des prêtres est insuffisant pour couvrir toutes les demandes de célébration de la messe. Ce déficit est aggravé par le problème pratique des distances entre un petit village et l’autre, ce qui contraint parfois à parcourir une centaine de kilomètres à l’intérieur d’une même paroisse. A ceci s’ajoute la pauvreté générale de nos églises, ce qui signifie qu’il n’est pas non plus facile d’avoir une voiture pour faire ces voyages ».

Des vocations nombreuses et … insuffisantes
Pour ce qui est des vocations sacerdotales, Mgr Onayekan faisait remarquer : « On entend dire qu’en Afrique il y a de nombreuses vocations, ce qui est vrai, et nous en remercions le Seigneur. On peut dire que par rapport à il y a dix ou vingt ans nous avons maintenant beaucoup plus de prêtres, des séminaires en général pleins dans beaucoup de régions. Mais là aussi les problèmes ne manquent pas. Au Nigeria, par exemple, nous avons jusqu’à 500 ou 600 étudiants dans les séminaires, mais les exigences en prêtres sont si grandes que nous n’arrivons pas à les satisfaire toutes ».

Cohérence
Mgr Onayekan souligne également le défi de la cohérence de vie avec la communion eucharistique : « Un autre défi pour l’Afrique est que l’Eucharistie se célèbre avec une grande joie. Les fidèles viennent volontiers à la messe, le dimanche, mais nous ne sommes pas encore arrivés – et pas seulement en Afrique, ailleurs aussi – à faire en sorte que la vie du chrétien soit suffisamment cohérente avec ce que l’Eucharistie signifie, c’est-à-dire une vie de communion avec Dieu et avec les frères, le sens d’être des membres de la même famille de Dieu qui est l’Eglise. Cela veut dire que tous nous avons une tâche à accomplir ».

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ZENIT Staff

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