Plus de haine ni de racisme au IIIe millénaire, mais une culture de "l´accueil"

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Prise de position du Saint-Siège à Durban

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CITE DU VATICAN, Mardi 4 septembre 2001 (ZENIT.org) – Lors de la conférence de Durban, le Saint-Siège a prôné le développement d´une « culture de l´accueil » capable d´éliminer le racisme et la haine au IIIe millénaire. Mgr Darmiud Martin expliquait la proposition vaticane au micro de Radio Vatican aujourd´hui, au lendemain de la défection de protestation d´Israël et des Etats-Unis.

« Le défi qui se trouve aujourd´hui devant nous est de poser les bases éthiques d´une nouvelle communauté mondiale », expliquait le chef de la délégation du Saint-Siège à l´assemblée plénière de la conférence internationale des Nations Unies contre le racisme, lors de son intervention, hier soir, lundi 3 septembre.

« L´élimination des racines de la haine et du racisme, ajoutait Mgr Martin, requiert une conversion individuelle et collective des coeurs et des comportements ».

C´est pourquoi il s´agit maintenant, pour les travaux de la conférence, ajoute-t-il, de « récupérer, sous la présidence sud-africaine et sous la direction du secrétaire général de la conférence, l´esprit qu´il convient et de continuer jusqu´au dernier moment à chercher à produire un document modèle pour nos sociétés ». « Pour éliminer le problème du racisme et éviter que le racisme continue de rejaillir aussi au cours du siècle qui vient, comme il est arrivé au siècle dernier ».

Il soulignait en outre l´importance pour le Saint-Siège de l´accueil des immigrés et des réfugiés, l´importance de l´éducation au respect de l´autre, de façon à mettre en valeur avant tout la famille qui est le premier lieu où l´on apprend les relations aux autres, et le dialogue entre les religions, qui ont un rôle irremplaçable pour éduquer à la conscience qu´il existe un seul Père de tous, qui les rends tous frères.

« Il s´agit, disait-il à Radio Vatican , d´une conférence dont le thème s´exprime de façon négative, mais lance un défi très positif auquel le Saint-Siège et tous les croyants sont appelés à apporter leur contribution ». Dans son intervention, Mgr Martin a en effet souligné « le rôle et la contribution que les religions, et que tous ceux qui croient en Dieu ont pour la formation d´un concept de l´humanité en tant qu´une famille dans laquelle chacun a une responsabilité et dans laquelle tous peuvent vivre, ensemble ».

Mgr Martin dit avoir été particulièrement frappé par le nombre des personnes qui ont explicitement cité le Saint-Père, surtout pour son courage à demander pardon pour les péchés commis par des membres de l´Eglise catholique par le passé. Ces citations ont signalé ces gestes du Pape comme un modèle aussi pour la conférence elle-même pour affronter le chapitre difficile de l´histoire passée concernant la colonisation, l´esclavage, dont les effets demeurent encore aujourd´hui dans la situation sociale et économique des pays pauvres ».

L´intervention de Mgr Martin avait lieu au moment où les Etats-Unis décidaient de retirer leur délégation , en réponse, précise aujourd´hui Radio Vatican, à l´attitude des Pays Arabes et islamiques qui auraient voulu transformer la conférence en tribunal condamnant Israël.

Pour ce qui est du retrait des Etats-Unis et d´Israël, Mgr Martin souligne: « Pour moi, la réaction la plus importante était justement de répéter ce que nous entendons par Conférence contre la racisme: la vision d´une conférence qui cherche à faire de l´humanité une famille. Je regrette qu´une Nation comme les Etats-Unis, qui a une histoire importante dans la lutte contre le racisme, ne se sente pas en mesure de continuer à y participer. Je regrette certaines polémiques contre Israël, et je regrette aussi qu´il devienne de plus en plus difficile de comprendre la souffrance de nombreux pays et de nombreux peuples, comme celui de Palestine ».

La décision des Etats-Unis, continue Radio Vatican, a été accueillie avec désappointement de la part de M. Kofi Annan, Secrétaire général de l´Organisation, et par le Haut Commissaire de l´ONU pour les Droits de l´homme, Mme Mary Robinson, coordinatrice de la conférence.

Mme Robinson a affirmé, toujours selon la même source, que ce retrait ne met cependant pas en péril l´issue positive de la conférence, et qu´au contraire, c´est un encouragement pour l´esprit constructif des délégués qui poursuivent leurs travaux. Selon Mme Robinson, le chef de la délégation nord-américaine a précisé cependant que demeurent à Durban les membres de la délégation qui appartiennent à l´ambassade des Etats-Unis en Afrique du Sud. Il continueront à participer aux travaux.

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ZENIT Staff

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