Plus de 700 000 fidèles à la canonisation de Pedro de Betancur

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La « fiesta del Señor »

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CITE DU VATICAN, Mardi 30 juillet 2002 (ZENIT.org) – La canonisation de Pedro de San José de Betancur (1626-1667), « fiesta del Señor », a attiré sur l’hippodrome de la ville de Guatemala, au sud de la métropole, une foule internationale et multiethnique de plus de 700 000 personnes, debout, en rang serrés, enthousiastes et dignes, et en majorité d’origine indigène.

Tous n’ont pas pu entrer dans l’enceinte réservée à la célébration. Beaucoup avaient fait de longues marches à pied dans la nuit pour participer à cette célébration exceptionnelle.

La préparation même de la canonisation a mobilisé les fidèles au cours d’un triduum prêché par le cardinal Giovanni Baptista Re, préfet de la congrégation romaine pour les évêques, le cardinal Jose Saraiva Martins, préfet de la congrégation pour les Causes des saints, et par l’archevêque de Guatemala, Mgr Mgr Rodolfo Quezada Toruño. « La sainteté est plus à portée de main qu’on ne le pense », disait le cardinal Re.

De la foule, on voyait monter vers l’autel les volées d’escalier ornées de milliers de fleurs, surtout jaunes et blanches, aux couleurs de la Cité du Vatican. L’hippodrome gazonneux devenait jardin de la résurrection, sous l’imposant portrait du nouveau saint vêtu de la simple bure franciscaine adoptée par la congrégation qu’il a fondée, et porté par des centaines de roses blanches. Entre le saint et les fleurs, un grand soleil, symbole du Christ.

« Quelle joie, lorsqu’on m’a dit: montons à la maison du Seigneur »: le psaume des montées vers Jérusalem accompagnait la joie des arrivants.

Ecrites par des fleurs aussi ces deux grandes inscriptions: « Gracias Santo Padre », et, en regard, « Gracias Santo hermano Pedro »!

L’auvent blanc, gigantesque, était porté par deux puissants piliers entourant le portrait, et prolongé de part et d’autre par deux bras puissants, couleur rouge, ornés de guirlandes de verdure et de fleurs blanches formant sur toute la hauteur comme trois grands « M » de chaque côté: un « M » que Jean-Paul II porte aussi sur son blason.

La voiture panoramique de Jean-Paul II, arrivait sous les ovations, chargée des pétales de fleurs lancés sur son passage comme on fait au passage du Saint-Sacrement.

La procession avançait bientôt vers l’autel, la croix de procession et les deux cierges eux aussi chargés de grappes de fleurs blanches et de parfum de fête solennelle, tandis que la chorale chantait « la fiesta del Señor », bientôt couvert par l’universel cri: « Juan Pablo Segundo, te quiere todo el mundo ».

Un cri qui se perdait dans le signe trinitaire: Jean-Paul II commençait la célébration, d’un trône solennel, comme tout le mobilier d’autel, « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».

L’archevêque de Guatemala accueillait le pape comme « évêque de Rome, Successeur de Pierre, Vicaire du Christ, Pasteur de l’Eglise universelle, « Tu es Petrus ». Il évoquait l’héroïsme de l’évêque assassiné Juan Gerardi, la figure du Frère Pedro, et la venue de Pierre signe « de l’amour dont Dieu nous aime », pour une célébration où se manifeste la volonté de « communion  » et de « solidarité » des fidèles guatémaltèques.

Lors de la procession des offrandes, Mgr Rodolfo Quezada Toruño recevait du pape un précieux calice offert en souvenir de cette visite apostolique, qui tourne ainsi les yeux des fidèles vers la célébration de l’eucharistie.

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ZENIT Staff

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