Plus de 2725 « Justes » déclarés en France

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Et plus de 21308 en Europe

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ROME, Jeudi 18 janvier 2007 (ZENIT.org) – Lors de la célébration de ce jeudi 18 janvier à Paris, au Panthéon, en présence du président de la République, M. Jacques Chirac, la France a rendu hommage aux « Justes parmi les Nations » qui ont sauvé des juifs pendant la seconde guerre mondiale, en dépit de la terreur nazie. C’est l’occasion de se rappeler de quelle manière on est déclaré « Juste », comme l’explique le Comité français du mémorial de Yad vaShem ( col.fr/yadvashem/juste.html ).

Actuellement, 2725 Justes sont reconnus en France sur les 21308 honorés en Europe. De nombreux dossiers sont encore en cours d’instruction. Beaucoup resteront dans
l’anonymat faute de témoignages. A leur intention est érigé à Yad Vashem un monument au « Juste inconnu ».

Le Département des Justes a été créé en 1963 en France, avec pour mission de constituer les dossiers de ces « Justes » en réunissant les témoignages écrits et certifiés de deux personnes juives sauvées.

Ces témoignages doivent mettre en évidence que la personne a risqué sa vie et qu’elle a agi de façon désintéressée.

Le dossier est adressé à Yad Vashem, à Jérusalem, où il est examiné par une commission composée de personnalités et de représentants des organisations de résistants et de rescapés de la Shoah et présidée par un juge de la Cour Suprême que l’on a aussi appelé le « tribunal du bien ».

C’est la seule instance habilitée à décerner le titre de  » Juste parmi les Nations », la plus haute distinction décernée par l’ Etat d’Israël à titre civil.

Après acceptation du dossier par Yad Vashem, le Comité français organise des cérémonies officielles au cours desquelles médailles et diplômes sont remis aux Justes ou à leurs ayants droit par l’Ambassadeur d’Israël en France ou par un représentant de l’Ambassade en présence des autorités civiles, politiques etc…

Le Livre des Justes n’est pas achevé. Le Comité Français pour Yad Vashem continue à recevoir et à envoyer à Jérusalem les témoignages relatifs au sauvetage de familles juives.

En Italie par exemple, on connaît maintenant l’histoire du grand coureur cycliste, Gino Bartali, plusieurs fois vainqueur du Tour de France, un catholique, qui cachait les faux papiers dans son vélo et travaillait au sauvetage avec un réseau de religieux italiens. Il n’est pas reconnu comme « juste », mais un livre a été écrit sur son activité: « La guerre de Gino Bartali. Juifs et catholiques en Toscane et en Ombrie. 1943-44 » (« La guerra di Gino Bartali. Ebrei e cattolici in Toscana e in Umbria. 1943-44 », de Paolo Alberati). Son activité aurait permis de sauver 800 personnalités juives.

Six millions de juifs, dont 1,5 million d’enfants, furent assassinés dans les pays d’Europe occupés par l’Allemagne nazie pendant la seconde guerre mondiale (1939-45).

On ignore le nombre exact de juifs sauvés grâce à l’aide de non-juifs, mais il s’agit de plusieurs dizaines de milliers. En France, plus de 200 000 juifs ont survécu, dont bon nombre grâce à des non-juifs.

Voici des chiffres pour quelques autres pays européens : Belgique, 26 000 ; Pays-Bas, 16 000 ; Italie, 35 000 ; Danemark, 7 200 ; Norvège, 900 ; Allemagne et Autriche, 5 000 à 15 000 ; Pologne, 25 000 à 45 000 ; Lituanie, jusqu’à un millier ; Hongrie, plus de 200 0000, dont un grand nombre grâce aux efforts héroïques de Raoul Wallenberg et Carl Lutz; Grèce, 3 000 à 5 000 ; Yougoslavie, jusqu’à 5 000 ; Albanie, 1 800. On ne dispose pas encore de chiffres pour l’Ukraine et la Russie.

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ZENIT Staff

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