Plus de 12 millions d’esclaves : Fides dénonce !

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A la suite de l’Organisation Internationale du Travail

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ROME, Vendredi 13 mai 2005 (ZENIT.org) – Plus de 12 millions de personnes sont réduites en esclavage ou au travail forcé actuellement dans le monde: l’agence vaticane Fides relaye cette dénonciation de l’Organisation Internationale du Travail.

Actuellement, 12,3 millions de personnes au moins sont victimes du travail forcé dans le monde. C’est l’estimation faite par le Bureau international du Travail (BIT) dans un rapport publié le 11 mai, intitulé : « Une Alliance globale contre le travail forcé ».

Le directeur général Juan Somavia parle du travail forcé comme « d’un fléau social qui n’a pas sa place dans le monde moderne », annonce en effet aujourd’hui le site de l’organisation (http://www.ilo.org/public/french).

Le record appartient à l’Asie : sur les quelque 12 millions de personnes qui travaillent dans le monde dans des conditions de contrainte ou de semi esclavage, plus de 75% vivent et travaillent dans des conditions inhumaines dans le continent asiatique, souligne Fides.

L’Organisation Internationale du Travail (OIT), demande, signale Fides, « une nouvelle stratégie » et une « alliance globale » entre les gouvernements, les institutions internationales et les syndicats pour abolir le système du travail au noir et de l’esclavage.

De nombreux pays, déplore en effet l’OIT, n’ont pas de législation spécifique pour s’opposer aux violations et aux discriminations qui se font chaque jour contre des hommes, des femmes et des enfants, sur le marché du travail.

En Asie, toujours selon les chiffres de l’OIT, 9,5 millions de personnes sont réduites en esclavage. Viennent ensuite l’Amérique Latine et des Caraïbes (1,3 million ), l’Afrique subsaharienne (660.000), le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (260.000).

Mais le phénomène est répandu aussi dans l’ensemble des pays industrialisés (360.000) et dans ceux dont l’économie est en phase de transition (260.000 nouveaux esclaves).

L’OIT indique par ailleurs que les enfants mineurs de moins de 18 ans, représentent entre 40% et 50% des victimes du travail sous forme d’esclavage.

« Le travail forcé nie aux hommes leurs droits fondamentaux et la dignité » a dénoncé le directeur général de l’OIT, M. Juan Somavia qui ajoutait : « Pour construire une globalisation respectueuse de l’homme, il est impératif d’extirper le travail forcé ».

Il préconise d’adapter les législations des Etats et de combattre les racines « structurelles » du phénomène.

Les secteurs où le travail forcé est le plus répandu sont l’agriculture, l’industrie manufacturière, le textile, mais aussi l’exploitation sexuelle, qui accroît le phénomène du trafic d’êtres humains.

Enfin, on estime que 2, 5 millions de personnes sont contraintes de travailler pour des groupes paramilitaires ou pour des rebelles engagés dans les nombreux conflits.

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ZENIT Staff

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