Petite histoire de la Via Crucis du Colisée: de Saint Léonard à Jean-Paul II

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Les auteurs des méditations, Frossard, von Balthasar, Karékine I

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CITE DU VATICAN, Mardi 3 avril 2001 (http://www.zenit.org/) – C´est le pape Jean-Paul II qui a commencé à confier les méditions du Chemin de Croix du Colisée à des personnalités vivantes, à partir de 1985. Mais la tradition de ce Chemin de Croix, relevée par Paul VI, remonte au XVIIIe siècle, à saint Léonard.

C´est en effet en 1964 que Paul VI a repris cette tradition du rite du Chemin de Croix au Colisée, qui était née lors de l´année sainte 1750 à l´initiative de saint Léonard de Port-Maurice, Franciscain (1676-1751).

Né à Port-Maurice (Porto Maurizio), sur la Riviera italienne, il avait fait sa théologie à Rome et y était resté, au couvent Saint-Bonaventure du Palatin. Dans les missions qu´il prêchait, il diffusait l´amour du Saint-Sacrement, du Sacré-Cœur et de l´Immaculée Conception. Mais il est surtout connu pour avoir fait établir des chemins de Croix en 572 endroits, y compris au Colisée! Il a été canonisé en 1867 et l´Eglise le fête le 26 novembre.

Jusqu´en 1983, les textes lus au Colisée étaient tirés uniquement de l´Ecriture sainte ou des écrits des saints et des docteurs de l´Eglise. Mais en 1984, pour la clôture de l´année sainte extraordinaire de la Rédemption, ce fut le pape lui-même qui écrivit les 14 méditations.

Dès l´année suivante, en 1985, Jean-Paul II commença à confier leur rédaction à des écrivains et des théologiens, à commencer par l´écrivain italien Italo Alighiero Chiusano, suivi l´année suivante (1986) du Français André Frossard.

L´an dernier, année jubilaire, le pape a de nouveau composé de sa plume les méditations du Chemin de Croix. Les autres années, il a fait appel à différents auteurs, ecclésiastiques ou laïcs, hommes ou femmes (1993: Mère Anna Maria Canopi, abbesse de l´abbaye bénédictine « Mater Ecclesiae » de l´île San Giulio, près de Novare, Italie), catholiques ou d´autres confessions chrétiennes.

Souvent, cette demande a donc revêtu un caractère œcuménique (1994: le patriarche œcuménique Bartholomaios I; 1995: Sr Minke de Vries, moniale le la communauté protestante de Grandchamp (Suisse); 1997: Karékine I, patriarche de tous les Arméniens; 1998: le théologien orthodoxe et laïc, Olivier Clément) ou bien il a voulu souligné le lien existant entre les souffrances de l´Eglise aujourd´hui et la Passion du Christ (1996: card. Vinko Puljic, archevêque de Vrhbosna – Sarajevo).

Les autres rédacteurs furent, en 1987, le card. Miguel Obando Bravo archevêque de Managua (Nicaragua), en 1988, le théologien suisse, devenu cardinal, Hans Urs von Balthasar, en 1989, l´écrivain polonais Marek Skwarnicki, en 1990 le patriarche latin de Jérusalem, Michel Sabbah, en 1991 les PP. Ignacio M. Calabuig Adan et Silvano M. Maggiano, théologiens mariologues, et Servites de Marie, en 1992 l´archevêque de Prague, nommé ensuite cardinal, Miloslav Vlk, et en 1999, le poète italien Mario Luzi.

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ZENIT Staff

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