Pérou : Suspension de la distribution de la pilule du lendemain

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Le cardinal Cipriani se réjouit de la décision du tribunal constitutionnel

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ROME, Lundi 26 octobre 2009 (ZENIT.org) – L’archevêque de Lima, au Pérou, le cardinal Juan Luis Cipriani s’est dit satisfait de la décision prise par le tribunal constitutionnel péruvien de suspendre la méthode de contraception orale d’urgence (pilule du lendemain) face au risque que celle-ci ait un effet abortif.  

« Je me réjouis de la décision du tribunal constitutionnel, qui est extrêmement honnête et parle clairement des aspects qui ont motivé sa décision. Cette sentence révèle une recherche de vérité par des moyens scientifiques et légaux. L’Etat est en devoir de veiller sur la conception de l’être humain », a déclaré le cardinal Cipriani au cours du programme « Dialogue de Foi » diffusé samedi dernier.  

Au cours de son intervention l’archevêque de Lima a déclaré : « Il faut faire en sorte que le pays aille de l’avant. Consacrons-nous à la recherche du bien commun. Nous ne pouvons soutenir une méthode abortive ». 

Le cardinal souhaite un pays plus uni, où la liberté d’expression de tous est protégée et où l’on ne saurait diminuer ou insulter ceux qui pensent autrement, car, a-t-il souligné, ce n’est pas comme cela que la démocratie et l’Etat de droit pourront être renforcés, ni des institutions comme le tribunal constitutionnel.

Défendre la vie du plus faible est un droit constitutionnel

L’archevêque de Lima a rappelé qu’il est un devoir de l’Etat péruvien de veiller sur la vie dès sa conception.

Ainsi, de la même manière qu’on ne saurait distribuer gratuitement du lait qui aurait tourné on ne peut distribuer de « pilule du lendemain », quand il y a risque que ce médicament porte atteinte au droit à la vie de l’enfant à naître (droit que défend l’article 2.1 de la Constitution politique du Pérou).

L’archevêque exclut qu’il s’agisse d’une discrimination de riches contre des pauvres, comme cela a été dit par plusieurs médias.

« Que soit béni cet Etat qui, avec sa constitution, défend la vie de l’enfant dès ses premiers instants », a-t-il déclaré. « Si cette pilule a des effets abortifs, alors elle ne doit pas être vendue, nulle part et à personne ». 

« On dit que c’est de la discrimination, que cela va contre les pauvres au profit des riches, il n’y a rien de plus faux », a-t-il insisté.

Bâtir un Etat responsable qui encourage les valeurs

Le cardinal Cipriani a rappelé que l’Eglise est pour le respect des droits de l’homme et que l’éducation sexuelle ne peut se limiter à une instruction technique (comme c’est le cas), mais qu’il s’agit de promouvoir un mode de vie conforme à la dignité humaine.

« Il faut veiller sur la dignité des jeunes, c’est un mode de vie. Dieu a fait de nous des êtres libres, pour lutter contre ces tendances qui nous coûtent à tous, et pas seulement pour contempler la décadence morale du monde. En ce moment il y a un grave appel à une plus grande responsabilité vis-à-vis du mariage, du sexe et de la liberté. Nous sommes en chute libre en termes de valeurs éthiques et morales dans le monde entier », a-t-il affirmé. 

Le cardinal Cipriani a ensuite fait savoir qu’il travaillait actuellement à une initiative visant à protéger la vie au Pérou, à laquelle d’autres institutions comptent apporter leur soutien. L’objectif est d’accueillir les mères qui pourraient avorter, en suivant l’exemple de Mère Teresa de Calcutta : « N’avorte pas, donne-le moi ». 

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ZENIT Staff

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