Pèlerinage via del Corso à l'église San Marcellino © Vatican Media

Pèlerinage via del Corso à l'église San Marcellino © Vatican Media

Une heure et demi de pèlerinage pour le pape dans les rues de Rome

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A Sainte-Marie-Majeure et au crucifix de San Marcellino

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Images étonnantes: le pape François a fait un pèlerinage d’une heure et demi ce dimanche après midi, 15 mars 2020, dans le rues de Rome désertes à cause du confinement.

Le pape s’est rendu à Sainte-Marie-Majeure, pour prier la Vierge Marie, puis, à la Via del Corso, dans l’église San Marcellino pour prier le Christ et demander « la fin de la pandémie ».

« Cet après-midi, peu après 16h, le pape François a quitté le Vatican en privé et  il s’est rendu à la basilique de Sainte-Marie-Majeure, pour adresser une prière à la Vierge », annonce Matteo Bruni, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, alors qu’en raison des mesures de confinement les Romains ne peuvent sortir de chez eux que pour des raisons impérieuses, pour se rendre au travail, faire leurs courses, ou se rendre à une pharmacie, voire promener leur chien.

L’évêque de Rome, qui ne cesse de souhaiter une « Eglise en sortie » n’a pas voulu rester protégé à l’intérieur des murs du Vatican. Il a fait ce double pèlerinage pour demander la fin de la pandémie du COVID-19.

Sainte-Marie-Majeure © Vatican Media

Sainte-Marie-Majeure © Vatican Media

A Sainte Marie-Majeure, le pape a invoqué la Vierge Marie « Salut du Peuple romain », invoquée lors des grands dangers, comme les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.

Rappelons que dès le lendemain de son élection, le pape François s’était rendu à Sainte-Marie-Majeure pour confier à la Vierge son pontificat, il y a sept ans et un jour, le 14 mars 2013.

Selon son habitude, à chaque visite, le pape a déposé des fleurs – jaunes et blanches, couleurs du Vatican – sur l’autel de la Vierge, sous l’icône qui y est « conservée et vénérée », souligne le communiqué.

Le pape est resté ensuite à prier dans le fauteuil qui lui avait été préparé.

Déjà, mercredi, 11 mars, depuis le Vatican, le pape avait confié Rome, l’Italie et le monde à l’intercession de la Vierge Marie, du sanctuaire du « Divino Amore ».

Crucifix de San Marcello al Corso (Rome) © Vatican Media

Crucifix de San Marcello al Corso (Rome) © Vatican Media

A San Marcellino, le pape, venu en voiture, a voulu cependant faire la dernière parie du trajet à pied, seul dans la rue déserte, avec seulement une petite escorte de cinq hommes, qui le suivait à quelque distance.

Le pape a « parcouru à pied, comme pour un pèlerinage, une portion de la Via del Corso », indique le Vatican. Or, la Via del Corso, qui débouche sur la Place de Venise, est l’une des principales artères de « shopping » à Rome, dont les nombreuses boutiques et les bars sont habituellement fréquentés par les touristes. Il était impressionnant de voir la rue déserte, sans voitures, sans transports en commun.

L’église des servites de Marie renferme un crucifix réputé « miraculeux » que les Romains ont porté en procession dans les rues de la ville pour demander la fin de la grande peste de 1522.

Le pape, indique le Vatican, a prié pour « la fin de la pandémie qui frappe l’Italie et le monde » et il a « demandé la guérison des nombreux malades ».

Le pape a évoqué, souligne le Vatican, « les nombreuses victimes de ces jours-ci » et il « a demandé que leurs familles et à leurs amis trouvent de la consolation et du réconfort ».

Le pape a également prié, continue la même source, pour « le personnel soignant, les médecins, les infirmières et ceux qui, ces jours-ci, garantissent le fonctionnement de la société, grâce à leur travail ».

Le pape a déposé des fleurs sur l’autel, sous le crucifix, et il est resté un bon moment à prier dans le fauteuil disposé pour cela.

Le pape est rentré au Vatican vers 17h30, conclut le communiqué.

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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