Pèlerin à Lourdes, Benoît XVI achève son « Chemin du Jubilé »

Print Friendly, PDF & Email

Au lieu de la Première communion de Bernadette

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Lundi 15 septembre 2008 (ZENIT.org) – Pèlerin à Lourdes depuis samedi soir, 13 septembre, Benoît XVI a franchi la dernière étape du « Chemin du Jubilé » ce lundi matin : il s’est recueilli à l’Hospice de Lourdes, qui constitue cette quatrième étape, « eucharistique », sur les pas de la toute jeune Bernadette Soubirous, qui a fait là sa Première communion le 3 juin 1858, l’année des Apparitions de la Vierge Marie, il y a donc 150 ans.

La Première communion du pape

Le pape n’a prononcé aucune allocution officielle sur les quatre étapes du Chemin, mais on sait combien il est attaché à la Première communion des enfants. Lors du synode sur l’Eucharistie, en 2005, une rencontre avait spécialement rassemblé à Rome les Premiers communiants (Cf. Zenit du 16 octobre 2005).

Sept d’entre eux, assis auprès de lui, avaient pu lui posé librement des questions sur l’Eucharistie. Le pape avait évoqué sa première communion.

« C’était un beau dimanche de mars, en 1936, il y a 69 ans. C’était un jour ensoleillé, l’église était belle, la musique… », a raconté le pape avec un grand sourire.

« J’ai compris que Jésus était entré dans mon cœur », a-t-il affirmé.

« J’ai promis au Seigneur, comme je le pouvais, ‘je veux être toujours avec toi’, puis je l’ai prié : ‘mais reste surtout toi avec moi’ ».

L’Hospice de Lourdes

A proximité de la gare de Lourdes, un grand bâtiment du XIXe siècle accueille les pèlerins, explique le site de la visite du pape, avec sa façade austère et son double alignement de fenêtres en pierre de taille. A part la chapelle néo-gothique construite plus récemment, cette façade a conservé l’aspect de l’ancien hospice, fondé en 1834 par les sœurs de la Charité de Nevers de l’instruction chrétienne.

Fidèles à leur vocation, les religieuses remplissaient là leur double mission de soigner les malades, les plus pauvres et d’éduquer les enfants défavorisés. Sept à dix religieuses œuvraient comme infirmières. La communauté avait comme aumônier l’abbé Pomian.

Bernadette y vit comme externe dans la classe des « indigentes » de janvier 1858 à juillet 1860 puis comme pensionnaire jusqu’en juillet 1866, date de son départ définitif de Lourdes pour Nevers.

Aujourd’hui, l’hospice est devenu l’un des bâtiments du centre hospitalier de Lourdes. Deux pièces, dont l’ancienne chapelle et le grand couloir du rez-de-chaussée, ont été conservées et aident les pèlerins à entrer dans cette période de la vie de Bernadette. De plus, dans l’ancien parloir sont exposés des souvenirs de Bernadette.

En 2005, l’Oratoire a été rénové par David Pons. La pièce a été agrandie, un nouveau parquet a été posé, un éclairage discret mettant en valeur la Croix a été installé. L’autel est la pièce maîtresse de cette rénovation. En marbre bleu, il supporte un épais plateau de verre soufflé. Les quatre coins sont marqués d’une croix argentée, au centre une croix dorée, sertie, elle aussi dans le verre, renferme les reliques.

Peintre et sculpteur d’art sacré, David Pons réalise l’aménagement liturgique des lieux de culte moderne ou historique. Il emploie ses connaissances académiques, développées durant cinq ans au Vatican, dans les domaines religieux épousant la peinture à l’huile, les fresques (a fresco), les autels, tabernacles ou sculptures suivant l’objet de la commande. Ainsi, ces dernières années, il a œuvré dans les domaines du vitrail et de l’architecture.

Les trois première étapes du « Chemin »

Benoît XVI avait commencé son pèlerinage, samedi 13 septembre au soir, par la visite de l’église paroissiale. Le pape a été accueilli par le curé, l’abbé Bernard Saintvoirin, qui l’a accompagné vers la chapelle du Saint Sacrement pour un temps d’adoration, avant d’aller aux fonts baptismaux : cette étape est en effet sous le signe du baptême : c’est sur ces fonts baptismaux que sainte Bernadette a été baptisée.

Revêtu d’un camail rouge, le pape a ensuite rejoint le « Cachot », ancienne prison habitée par la famille Soubirous à l’époque des 18 apparitions de la Vierge Marie (11 févier-16 juillet 1858). Le pape s’est arrêté dans les deux pièces – entrée et Cachot et s’est recueilli, en présence de son  secrétaire, le P. Georg Gänswein, de Soeur Michèle Coeurderoy, supérieure générale des Soeurs de Nevers, la congrégation où Bernadette est entrée, et de l’évêque de Tarbes et Lourdes, Mgr Jacques Perrier.

Là, « Bernadette a connu la faim, la fièvre, le froid et le déshonneur d’une famille ruinée. Cependant c’est elle que la Vierge Marie choisit pour la charger d’un message qui, depuis 150 ans, apporte l’espérance à de nombreux pèlerins », souligne le site de la visite de Benoît XVI.

Pour la troisième étape – à la Grotte des apparitions – le pape est descendu au niveau des arcades pour se rendre à Massabielle et y prier. Les chapelains, les salariés des Sanctuaires et quelques membres de l’Hospitalité Notre-Dame de Lourdes l’on salué à son passage. A la Grotte les évêques et cardinaux, déjà présents entouraient le pape qui a récité la prière du Jubilé.

Quatrième étape du Pèlerin

Ce matin, pour la quatrième et dernière étape des pèlerins du Jubilé de Lourdes, Benoît XVI, revêtu du camail rouge, s’est agenouillé et recueilli à l’oratoire de la chapelle, où Bernadette a fait sa première communion, alla à l’école et vécut avec les Soeurs de la charité de 1860 à 1866. Le pape a lu la prière conclusive du chemin du Jubilé.

Selon les chiffres de la Préfecture locale, les pèlerins qui ont accompagné le pèlerinage de Benoît XVI, dimanche étaient au nombre de 190.000.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel