Peine de mort : Le cardinal Poupard rappelle l’enseignement de l’Eglise

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Le caractère « sacré » de toute vie humaine

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ROME, Mercredi 21 juin 2006 (ZENIT.org) – Au lendemain du réquisitoire qui a réclamé la peine capitale pour Saddam Hussein, le cardinal Poupard a rappelé à ce sujet à des journalistes à Rome l’enseignement de l’Eglise catholique sur le caractère « sacré » de toute vie humaine.

« La vie humaine est toujours inviolable » a déclaré le cardinal Paul Poupard, président des conseils pontificaux de la Culture et pour le Dialogue interreligieux.

« Chaque créature humaine, même la plus misérable, a été créée à l’image et à la ressemblance du Seigneur. Dieu est le maître de la vie et de la mort », a rappelé le cardinal français.

Le cardinal Poupard a précisé qu’il parlait en général et ne visait pas spécialement Saddam Hussein en disant : « Je ne vais pas répondre en ce qui concerne Saddam Hussein mais je répète que l’Eglise croit que chaque personne est sacrée ».

Le Catéchisme de l’Eglise catholique, rédigé sous la responsabilité du cardinal Joseph Ratzinger, considère que la peine de mort ne pourrait être infligée qu’à de très rares occasions (quasi « inexistantes », dit le texte), contre un « agresseur » qui continuerait de constituer une menace pour des vies, ce qui ramènerait la question morale à celle de la légitime défense.

Le catéchisme dit en effet dans son édition de 1997, au n° 2267 : « L’enseignement traditionnel de l’Eglise n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie des êtres humains.
« Mais si des moyens non sanglants suffisent à défendre et à protéger la sécurité des personnes contre l’agresseur, l’autorité s’en tiendra à ses moyens, parce que ceux-ci correspondent mieux aux conditions concrètes du bien commun et sont plus conformes à la dignité de la personne humaine.
« Aujourd’hui, en effet, étant donné les possibilités dont l’Etat dispose pour réprimer efficacement les crimes en rendant incapable de nuire celui qui l’a commis, sans lui enlever définitivement la possibilité de repentir, les cas d’absolue nécessité de supprimer les coupables sont désormais assez rares, sinon même pratiquement inexistants ».

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ZENIT Staff

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