Payer les impôts n’est pas un péché, mais un devoir : avis aux administrateurs ecclésiastiques

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CITE DU VATICAN, Jeudi 16 septembre 2004 (ZENIT.org) – Payer les impôts n’est pas un péché, mais un devoir, a rappelé le cardinal Nicora aux évêques.

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Les besoins et les risques du service administratif, indispensable pour « assurer les moyens matériels afin que la Mission confiée par Jésus à son Eglise puisse se réaliser dans le temps » ont fait l’objet d’un exposé du cardinal Attilio Nicora au cours du séminaire d’étude organisé par la congrégation pour l’Evangélisation des Peuples pour les évêques récemment nommés. Fides, agence dépendant du dicastère organisateur, résume cette intervention.

« Le culte, la pastorale, la charité, le personnel ecclésiastique, telles sont les quatre fins constitutives de la possession et de l’utilisation des biens ecclésiaux. L’Eglise peut posséder des ressources uniquement pour cela ; elle ne pourrait posséder légitimement des biens pour poursuivre d’autres finalités qui ne seraient pas conciliables à ces quatre finalités fondamentales ». C’est ce qu’a rappelé le cardinal Nicora, Président de l’Administration du Patrimoine du siège Apostolique (APSA).

Le cardinal Nicora a mis en garde l’administrateur contre certains risques, rapporte Fides, et en premier lieu celui « d’utiliser son propre rôle en vue du pouvoir », en tant que personne dont dépend au moins en partie le destin des autres. Il y a aussi le risque de se laisser aller à « la mentalité du monde », en pensant que la fin justifie les moyens, que c’est de l’habileté que de tourner les lois de l’Etat si l’on peut le faire sans risque ». L’Etat n’est pas un ennemi, mais la maison de tous. Payer les impôts n’est pas un péché, mais un devoir, parce que les impôts sont l’instrument nécessaire pour concourir à assurer l’ensemble des services qui rendent plus humaine la société et dont nous bénéficions nous aussi ainsi que nos œuvres ». Il faut éviter enfin le risque « d’alimenter des apparences pompeuses et le culte de la personnalité ».

En présentant « les nécessités et les risques du service administratif de l’Evêque diocésain », le cardinal Nicora a souligné que la tâche de l’administration ecclésiastique consistait en premier lieu « à assurer concrètement, à un moment déterminé et dans une certaine condition historique et sociale, que les biens qui font partie du patrimoine des organismes de l’Eglise, servent effectivement et efficacement à la recherche de ces quatre finalités ».

Les autres tâches de l’administration ecclésiale se ramènent aux points suivants, toujours selon la même source : conserver et améliorer les ressources sous l’aspect de la qualité et, si possible aussi de la quantité » ; promouvoir « l’ordre, la clarté, les devoirs de justice liés à la gestion des biens », mais aussi « assurer un compte-rendu limpide sur l’usage de ces biens, spécialement vis-à-vis de ceux qui ont offert les ressources avec l’intention de les destiner en faveur de la Mission de l’Eglise » ; « développer la communion et la solidarité » à l’intérieur du diocèse, des paroisses, des fondations, mais aussi dans le cadre plus ample des besoins de l’Eglise tout entière ; maintenir un rapport correct avec les institutions de la société civile.

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ZENIT Staff

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